Albert Rösti est un candidat au Conseil fédéral touche-à-tout qui semble disposer d’une énergie surhumaine. Il n’est pas seulement conseiller national UDC et président de la commune d’Uetendorf (BE). Cet agronome de formation est également un lobbyiste doué. Il défend seize associations ou groupements d’intérêts au sein de la Berne fédérale. Certains se demandent comment il parvient à concilier toutes ses tâches. Cette question a été abordée vendredi dans l’émission «Arena» de la SRF.
Mais que gagne le candidat au Conseil fédéral avec toutes ses fonctions? Pour la première fois, Albert Rösti a levé le voile sur ce mystère dans une interview accordée au «Tages-Anzeiger» et a évoqué, au moins de manière allusive, ses gains. «J’envisage de rendre public mon revenu», a-t-il annoncé.
«Je peux assumer un 150%»
«Il y a des semaines où je travaille 60 à 70 heures, explique le conseiller national, je peux très bien assumer un 150%. Je considère que de pouvoir travailler beaucoup et me concentrer sur différents contenus est un critère important pour le poste de conseiller fédéral.»
«Je suis en premier lieu président de commune, conseiller national et président d’Auto Suisse», rapporte-t-il au «Tages-Anzeiger». Tous les autres mandats impliqueraient un investissement de l’ordre d’un pourcentage à un chiffre. Certains ne lui demandent que de participer à deux réunions par an. «Il est tout de même normal que je les présente tous. Il y a divers parlementaires qui s’appuient sur leur secret professionnel et qui ne rendent pas leurs mandats publics», critique Albert Rösti.
Pas de réduction de salaire
Il devrait renoncer à ses mandats s’il était élu au Conseil fédéral. Son salaire de conseiller fédéral: 460’000 francs suisses. Moins que ce qu’il gagne actuellement? «Non, certainement pas. Ce serait un salaire nettement plus élevé», affirme Albert Rösti.
(Adaptation par Fanny Cheseaux)