Depuis quelques semaines, les discussions vont bon train entre les différentes autorités politiques et publiques suisses. Le Conseil fédéral, les cantons, l’Office fédéral de la santé publique (OFSP), la Commission fédérale pour les vaccinations (CFV) et Swissmedic se rejettent la balle des décisions de lutte contre le Covid. Pendant ce temps-là, le virus progresse.
Alors que l’Autriche sort d’un confinement généralisé de trois semaines et qu’en Allemagne les personnes non vaccinées sont pratiquement exclues de la vie sociale, on trouve en Suisse des mesures qu’on peut considérer comme particulièrement souples. Ce vendredi, on saura si la règle des 2G généralisée sera adoptée ou, à défaut, si un confinement partiel aura lieu.
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Ce schéma n’est pas nouveau. En 2020 déjà, la Suisse prenait ses décisions avec quelques jours ou semaines de décalages par rapport aux pays voisins. À l’époque, il s’agissait plutôt de la France. La responsabilité individuelle et l’importance de l’économie avaient (et ont toujours) une place importante dans la pesée des intérêts.
Alain Berset apprécie parler de «mesures préventives». Est-on au-delà de celles-ci? C’est ce que laissent penser les recherches menées par Blick, qui indiquent qu’en Suisse, le nombre de nouveaux cas de Covid sur sept jours et pour 100’000 habitants est l’un des plus élevés au monde! Seuls la Slovaquie, la République tchèque, le Danemark et la Belgique dépassent la Confédération helvétique.
En Suisse, l’incidence à sept jours pour 100’000 habitants s’élève à 746,2 ce mercredi, contre 944 cas déclarés en Slovaquie, le «leader». En Grande-Bretagne, ce chiffre n’est «que» de 549,5. L’Allemagne, elle, compte 353 cas. Quant à l’Autriche, qui devançait encore nettement la Suisse la semaine dernière, elle en dénombre 306,6.
(Adaptation par Alexandre Cudré)