Les conséquences des intempéries dévastatrices dans le Val Maggia se manifestent toujours sous de nouveaux visages. Pour une lectrice du Blick, ils se comptent même par centaines: depuis les inondations, cette Lucernoise est en effet confrontée à une véritable invasion de mille-pattes dans sa résidence secondaire d'Avegno Gordevio au Tessin.
«Cela a commencé il y a environ deux semaines, juste avant que le temps ne change», explique la lectrice à Blick. Elle possède un petit grotto ancien dans la vallée de la Maggia, directement au bord de la rivière. Pendant les intempéries, elle se trouvait dans son appartement à Lucerne. Lorsqu'elle s'est ensuite rendue dans son grotto, elle a eu un choc.
Des tas énormes dans toute la maison
«Il y avait des centaines de mille-pattes!» Bien que l'ensemble de la maison ait été entièrement rénové et refait à neuf il y a deux ans, la lectrice suppose que les petites bêtes ont dû s'introduire dans le grotto par les fissures. Elle a alors passé des heures à essayer de rassembler les mille-pattes et de les faire sortir de la maison.
Mais ce n'est pas tout: lorsqu'elle est revenue au grotto quelques jours plus tard, elle a trouvé de véritables tas de myriapodes répartis dans toute la maison. «Il devait y avoir cinq tas.» Un marathon a alors commencé: «J'ai acheté tous les produits possibles qui promettaient une amélioration, j'ai colmaté les petites fissures et j'ai enlevé les tas dans la maison encore et encore.»
Mais rien n'y faisait: les bestioles trouvaient toujours le moyen de s'introduire dans le grotto.
La maison est un «abri accidentel»
La lectrice part du principe que l'inondation a déclenché l'invasion. Selon Hannes Baur, conservateur de l'entomologie au Musée d'histoire naturelle de Berne, c'est tout à fait possible. «Les mille-pattes ont des lieux de séjour fixes. En raison des inondations dans le Val Maggia, les mille-pattes n'ont probablement pas pu rester à leur emplacement habituel», explique Hannes Baur à Blick. Les petits animaux ont donc dû se réfugier dans un autre endroit.
«La maison a probablement été le premier endroit approprié qui se trouvait sur leur chemin de fuite, ils y sont donc apparus temporairement.» Convenable, car la maison de la lectrice se trouve juste à côté de la rivière.
Il s'agirait donc plutôt d'un «abri accidentel». L'environnement ne correspond en fait pas à l'habitat normal des petits animaux. Ceux-ci ont besoin d'endroits ombragés et humides pour ne pas se dessécher.
C'est pourquoi, selon Hannes Baur, les mille-pattes ne devraient pas tarder à se retirer. «Il n'est pas nécessaire de lutter contre les parasites, ils sont inoffensifs et ne se reproduisent pas dans la maison. Comme mesure, il suffit d'éponger et de chasser les animaux.»