Charles, comme le nomme «Arcinfo», est derrière les barreaux depuis 35 ans. Pour retrouver un peu de liberté, il aimerait désormais être castré chimiquement et suivre des thérapies.
Condamné pour de multiples viols, il est en détention prolongée depuis quatorze ans, sous mesure thérapeutique institutionnelle. Considéré comme dangereux, il souffre d’un trouble de la personnalité avec traits psychopathiques et sadisme sexuel. Lui estime que la sexualité n'est plus prioritaire à son âge, cite le quotidien neuchâtelois. Le Tribunal cantonal a examiné sa demande lundi.
Tendances «fantasmatiques»
Le détenu veut diminuer sa capacité à faire du mal. Cependant, experts et autorités restent sceptiques. Le chef de l’Office d’exécution des sanctions (OESP) doute de l’efficacité du traitement sur ses tendances fantasmatiques et pointe un risque toujours élevé.
La castration chimique nécessite des injections trimestrielles qui suppriment la testostérone, mais n’éliminent pas tous les risques. Les psychiatres consultés considèrent que Charles pourrait évoluer, mais uniquement sous surveillance rigoureuse. Le tribunal a reporté sa décision afin d'y réfléchir.