Le Neuchâtelois de 29 ans qui a immobilisé l'adolescent ayant attaqué un homme juif à Zurich le 2 mars, se dit alarmé par la jeunesse de l'assaillant. Etre «si frêle et commettre un acte aussi brutal, cela questionne», dit-il mercredi dans la presse. «Quand je lui ai saisi le bras, j'ai senti qu'il était jeune, qu'il était frêle, raconte Yanis dans les titres romands du groupe Tamedia. Plus tard, en y repensant, cela m'a alarmé».
Sur l'agression antisémite de Zurich
Le Neuchâtelois, qui se trouvait à Zurich dans le cadre d'une compétition de jiu-jitsu brésilien, a immobilisé l'assaillant «par une balayette» après que ce dernier a poignardé sa victime, un juif orthodoxe de 50 ans. «Si on me l'avait présenté dans un autre contexte, jamais je ne l'aurais pensé capable d'une telle chose», explique Yanis.
«Aucune méchanceté sur son visage»
«Si je suis objectif, je dois dire qu'il n'y avait aucune méchanceté sur son visage, poursuit-il. C'était un jeune comme les autres». Le Neuchâtelois s'est dit également frappé par l'attitude de l'assaillant après les faits. «Il souriait, il rigolait, comme s'il ne mesurait pas son acte», détaille-t-il.
L'attaque est survenue le 2 mars dernier en pleine rue à Zurich. L'agresseur, un Suisse d'origine tunisienne âgé de 15 ans, a revendiqué son acte dans une vidéo, dans laquelle il se solidarise avec l'Etat islamique (EI). La victime a été grièvement blessée. Ses jours ne sont pas en danger.
(ATS)