Grande enquête sur la santé
La détresse psychologique a augmenté chez les jeunes femmes

La détresse psychologique a augmenté en 2022, spécialement chez les jeunes. Plus de 80% des habitants s'estiment en bonne santé et heureux, même si plus d'un tiers de la population souffre d'un problème de santé de longue durée, selon la plus grande étude sur la santé.
Publié: 03.11.2023 à 10:28 heures
D'après la définition de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), la santé ne consiste pas seulement en l'absence de maladie, mais en un état complet de bien-être physique, mental et social (Photo d'illustration).
Photo: ANDREE-NOELLE POT
Blick

Les personnes souffrant de détresse psychologique sont globalement plus nombreuses qu'en 2017, passant de 15 à 18%, révèle l'«Enquête suisse sur la santé 2022» publiée vendredi par l'Office fédérale de la statistique. Les jeunes femmes sont spécialement touchées (29%).

En 2022, 85% de la population suisse âgée de 15 ans et plus se sentait en bonne santé et 83% heureuse. Parallèlement, plus d'un tiers vit avec un problème de santé permanent. Les contraintes psychiques ont augmenté par rapport à 2017. La tranche d'âge des 15-24 ans est particulièrement touchée, en particulier les jeunes femmes.

Les données, récoltées auprès d'environ 22'000 sondés, indiquent aussi que la part des fumeurs a «significativement» baissé pour atteindre 24% (27% en 2017). La consommation d'alcool a été divisée par deux depuis 1992 et les habitudes ont changé: les gens boivent moins, mais de plus grandes quantités en une fois.

L'enquête confirme les tendances

La pandémie a placé la société devant de grands défis, explique Marco Storni, responsable du domaine des enquêtes en sciences sociales à l'OFS. Les charges psychiques sont donc toujours très élevées.

Les jeunes femmes sont donc plus nombreuses à déclarer avoir souffert de troubles anxieux. L'enquête confirme la tendance selon laquelle les jeunes souffrent de plus en plus de maladies psychiques.

Il s'agit de la septième enquête depuis 1992. Réalisée tous les cinq ans, elle permet d'analyser l’état de santé et les comportements de la population ainsi que l'utilisation des services de santé.

(ATS)

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