L'exploration du sous-sol à Haute-Sorne dans le Jura devrait débuter la semaine prochaine. Le projet de géothermie profonde, bien que controversé, avance avec la construction terminée de la tour de forage de 41 mètres de hauteur.
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Un ballet de camions a acheminé ces derniers jours les éléments de la foreuse et du matériel sur le site placé sous haute surveillance et protégé par des grilles métalliques. Un pavillon d'information, une terrasse d'observation, ainsi que deux bassins pour stocker l'eau ont aussi été aménagés sur le site à la sortie du village de Glovelier, a constaté Keystone-ATS sur place.
Paroi antibruit pour le voisinage
Le forage exploratoire devrait débuter la semaine prochaine et durer jusqu'en septembre, a précisé le chef de projet chez Geo Energie Suisse Olivier Zingg. Cette étape doit fournir des données qui permettront d'actualiser les études de risques et voir si le projet peut être poursuivi comme prévu.
Une imposante paroi antibruit a été dressée afin de préserver le voisinage des nuisances sonores. Seule cette phase de forage d'exploration a été autorisée à ce stade par le canton du Jura. Ce projet a pour but d'extraire de la chaleur du sous-sol afin de fournir de l'énergie renouvelable et disponible toute l'année.
Pour ses promoteurs, Géo-Energie Jura et Géo-Energie Suisse, ce projet soutenu par la Confédération ouvre la voie à la géothermie profonde pour la production d'énergie en Suisse.
Slogans hostiles dans les champs
Ce projet est loin de faire l'unanimité. Une partie de la population et du monde politique affiche son inquiétude, voire une franche hostilité. Elle redoute que cette expérience ne comporte des risques de sismicité et n'affecte les prélèvements d'eau.
La tension reste forte autour de ce projet. Des slogans hostiles à la géothermie profonde sont placardés dans le champ jouxtant le site de forage. En septembre, un millier d'opposants avaient exprimé leur refus de la géothermie profonde lors d'une manifestation à Delémont. Des actes de vandalisme ont aussi eu lieu, des géophones utilisés dans le cadre d'une campagne de mesures ayant été brûlés récemment.
