Dans l'attente de la votation du 24 novembre, c'est à coups d'études que partisans et opposants à l'élargissement des autoroutes se renvoient la balle. Dernière cartouche en date? Une étude indépendante — mandatée par l'Association transport et environnement (ATE) — assure qu'une troisième voie entre Nyon (VD) et Le Vengeron (GE) «déséquilibrerait la mobilité dans tout l'arc lémanique», relate «Le Matin Dimanche» ce dimanche 3 novembre.
Genève, Nyon ou Coppet (VD): l'élargissement chargerait les zones urbaines, mais aussi les villages environnants, d'un trafic supplémentaire. De plus, des pendulaires tournés vers le train pourraient être tentés de reprendre leur voiture.
Pas d'autoroute surchargée?
Selon l'auteur de l'étude, Yves Delacrétaz, professeur à la HEIG-VD, il est faux de considérer ce tronçon de l'autoroute A1 comme surchargé. Pour lui, sa capacité maximale de 4000 véhicules par heure et par sens est «rarement atteinte».
De plus, il estime qu'en l'état, le trafic ne se reporterait que peu sur les routes cantonales. Le professeur passé par des postes à responsabilité dans la mobilité genevoise comme vaudoise explique au journal dominical que les derniers chiffres des deux cantons montrent plutôt une diminution récente du trafic routier sur ces tronçons.
De quoi donner raison au camp du «non», mais déplaire au camp du «oui». Pour le conseiller aux Etats du Mouvement citoyens genevois (MCG) Mauro Poggia, cette étude est problématique, car «fondée sur des projections».