Lors d'un essai professionnel en 2022, un mécanicien sur motos de 49 ans a appuyé sur l'accélérateur: le compteur affichait 213 kilomètres par heure. L'incident s'est produit sur une route à Basadingen, dans le canton de Thurgovie.
C'est grâce à un enregistrement pris par un drone que la police a mis la main sur le chauffard. Devant le tribunal, le motard s'est plaint que l'utilisation du drone n'était pas légale.
Le drone n'a pas été utilisé pour mesurer la vitesse
Le tribunal de district de Frauenfeld a vu les choses différemment et a débouté le mécanicien sur motos mercredi dernier. L'utilisation du drone était autorisée, selon le jugement. C'est ce que rapporte l'«Aargauer Zeitung».
La procureure a argumenté que le drone n'avait pas été utilisé pour mesurer la vitesse, mais pour documenter un comportement fautif pénalement répréhensible. La vitesse n'aurait été déterminée qu'a posteriori par des spécialistes sur la base du calcul du temps de parcours.
Comme l'indique le rapport, il s'agit d'une décision qui fera jurisprudence. C'est la première fois qu'un tribunal approuve l'utilisation d'un drone par la police pour constater un délit de chauffard.
La procureure qualifie le cas de «particulièrement flagrant»
C'est à peine croyable: avant d'accélérer jusqu'à 213 kilomètres par heure, l'homme a effectué un «wheelie» (une figure de conduite uniquement sur la roue arrière) sur une distance de 18 mètres. Cette séquence était visible sur les images du drone.
Le Ministère public est finalement arrivé à la conclusion que l'homme de 49 ans s'était rendu coupable d'une violation grossière qualifiée et d'une violation simple du code de la route. La procureure a qualifié le comportement du motard de «particulièrement grossier». «Si vous roulez à 213 km/h, vous parcourez 60 mètres en une seconde. A 80 kilomètres par heure, cela n'aurait été que 22 mètres.»
Le tribunal a finalement condamné l'homme à une peine de prison avec sursis de 18 mois, assortie d'une période probatoire de deux ans, et lui a infligé une amende de 2200 francs. Le chauffard devra également prendre en charge les frais de procédure et de justice de 4840 francs ainsi que les frais d'avocat de plus de 8200 francs.