Roger Köppel est un conseiller national UDC pour le canton de Zurich. Egalement rédacteur en chef de la «Weltwoche», le politique attire, pour ainsi dire, une multitude de controverses. Et cette affirmation s’est illustrée aujourd’hui, puisque la commune argovienne de Spreitenbach, située dans le district de Baden, a estimé qu’il valait mieux qu’il ne se pointe pas sur scène le 1er Août, alors même que cela avait été convenu une année plus tôt.
Pourquoi donc? Le conseiller national a attiré des menaces «concrètes» de violence, sous la forme d’une lettre anonyme reçue dimanche. Estimant que la sécurité des invités et celle de Roger Köppel étaient menacées, le conseil municipal a fait une croix sur son orateur et déposée une plainte pénale contre X. Le lieu des festivités reste toutefois inchangé.
Polémiques après polémiques
Roger Köppel n’est jamais très loin des projecteurs médiatiques, et ces derniers ne le montrent pas toujours sous son plus beau jour. Le très polarisant conseiller national ainsi que la «Weltwoche» ont, par exemple, été récemment accusés d’adopter une ligne éditoriale pro-Poutine.
En juin dernier, il provoquait les milieux féministes en déclarant que «chaque histoire d’amour commence par le non d’une femme» sur Twitter. Tout cela dans un contexte où le Conseil des Etats débattait de la réforme du droit pénal en matière sexuelle et, plus précisément, de quelle manière la notion de consentement devait être incluse dans la définition du viol.
Enfin, en mars de cette année, Roger Köppel était accusé d’avoir violé un secret de commission, auquel il est soumis en tant que membre de la Commission du conseil national de politique extérieure, en divulguant face caméra certains passages d’un document du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) classé confidentiel.
Un conseil communal étonné
La commune en question s’est dit toutefois étonnée de ces menaces: «Le conseil communal était convaincu que les habitants de Spreitenbach seraient assez tolérants pour accepter d’autres opinions et qu’ils se feraient peut-être leur propre idée sur place.»
Il est de tradition à Spreitenbach que des orateurs festifs de tous partis confondus prononcent un discours le jour de la Fête nationale. L’année dernière, le présentateur de l’émission «Arena» de la SRF, Sandro Brotz, s’était exprimé.
(Blick/ATS)