Probablement un homme «rigoureux» au «cercle social retreint», maîtrisant ses émotions et connaissant Genève comme sa poche... mais pas «forcément atteint d'un trouble mental». Voici le profil potentiel de l'individu à l'origine des colis piégés, qui ciblent Patek Philippe depuis neuf mois. Du moins celui qu'établit la criminologue Stéphanie Loup, interrogée à ce sujet par «Le Matin Dimanche» en ce 9 février.
Pour la docteure en criminologie établie à Bulle (FR), le criminel dont les explosifs ont blessé un homme en août et une fillette en novembre – tous deux reliés à la manufacture horlogère – n'est pas nécessairement motivé par l'argent. Il a pourtant fait monter les enchères dans ses lettres de demande de rançon avec menace – 5, 10, 20 et désormais 24 millions de dollars.
Conflit politique plutôt que personnel?
Outre Patek Philippe, ses menaces pourraient avoir visé le chocolatier genevois Favarger en 2019 et Migros en 2020. De quoi faire dire à l'experte qu'il ne s'agit «probablement pas dans un conflit d'ordre personnel et qu'il choisit ses cibles pour des motifs plus généraux, d'ordre politique ou social peut-être». De nouveaux actes criminels sont à craindre, mais l'enquête menée par le Ministère public de la Confédération continue.
Pour rappel, en plus de plusieurs lettres de demande de rançon, trois explosions survenues en neuf mois sont pour l'instant attribuées à un seul profil. Le 4 avril dernier, une boîte aux lettres de la commune de Plan-les-Ouates, non loin de la manufacture horlogère, avait explosé sans faire de blessé. En août, c'était au tour d'un sac-poubelle d'exploser dans le quartier de Saint-Jean et de blesser à la jambe un employé de Patek Philippe. Enfin, en novembre, une déflagration a lieu dans une boite aux lettres de Granges-Canal, blessant grièvement la fillette d'un employé de la manufacture horlogère.
Au vu de l'utilisation d'explosifs, l'enquête est placée sous la direction du Ministère public de la Confédération (MPC). Mais le mystérieux criminel – ou la mystérieuse criminelle, puisque de l'ADN féminin a été retrouvé dans une des lettres de rançon, a rapporté la RTS – reste introuvable. Après avoir demandé 5, 10 et 20 millions, le corbeau réclame désormais 24 millions de dollars, à verser via la cryptomonnaie Monero, sous peine de viser à nouveau des employés de Patek Philippe.
En décembre, deux frères suspectés d'être impliqués sont arrêtés et accusés de tentative de meurtre, d’extorsion et de chantage, de mise en danger de la vie d’autrui, et d’usage d’explosifs. Ils sont finalement disculpés, libérés et leur arrestation est critiquée, faute de preuves solides. L'avocat de l'un d'eux critique une «grave erreur judiciaire», rapporte «Le Nouvelliste» le 7 février.
Par ailleurs, la manière dont l'enquête est menée soulève la problématique de la collaboration entre la police fédérale et les corps de police régionaux, comme l'illustre «Le Temps» dans un article du 30 janvier.
Pour rappel, en plus de plusieurs lettres de demande de rançon, trois explosions survenues en neuf mois sont pour l'instant attribuées à un seul profil. Le 4 avril dernier, une boîte aux lettres de la commune de Plan-les-Ouates, non loin de la manufacture horlogère, avait explosé sans faire de blessé. En août, c'était au tour d'un sac-poubelle d'exploser dans le quartier de Saint-Jean et de blesser à la jambe un employé de Patek Philippe. Enfin, en novembre, une déflagration a lieu dans une boite aux lettres de Granges-Canal, blessant grièvement la fillette d'un employé de la manufacture horlogère.
Au vu de l'utilisation d'explosifs, l'enquête est placée sous la direction du Ministère public de la Confédération (MPC). Mais le mystérieux criminel – ou la mystérieuse criminelle, puisque de l'ADN féminin a été retrouvé dans une des lettres de rançon, a rapporté la RTS – reste introuvable. Après avoir demandé 5, 10 et 20 millions, le corbeau réclame désormais 24 millions de dollars, à verser via la cryptomonnaie Monero, sous peine de viser à nouveau des employés de Patek Philippe.
En décembre, deux frères suspectés d'être impliqués sont arrêtés et accusés de tentative de meurtre, d’extorsion et de chantage, de mise en danger de la vie d’autrui, et d’usage d’explosifs. Ils sont finalement disculpés, libérés et leur arrestation est critiquée, faute de preuves solides. L'avocat de l'un d'eux critique une «grave erreur judiciaire», rapporte «Le Nouvelliste» le 7 février.
Par ailleurs, la manière dont l'enquête est menée soulève la problématique de la collaboration entre la police fédérale et les corps de police régionaux, comme l'illustre «Le Temps» dans un article du 30 janvier.