Une grande quantité de roches s'est détachée de la paroi au-dessus de Brienz (GR) et est tombée sur l'éboulis instable près du village. Cette nouvelle masse de pierres a provoqué une accélération du glissement de l'éboulis.
Le nouvel éboulement s'est produit dans la nuit du 3 au 4 janvier, ont indiqué les autorités communales dans leur dernier bulletin d'information. Le glissement de l'énorme éboulis au-dessus du village s'est alors accéléré pour atteindre 35 centimètres par jour. Brienz a été entièrement évacué en novembre.
Le fait que l'éboulis ait réagi de manière aussi sensible aux précipitations et à l'éboulement du 4 janvier montre que l'évacuation du village était justifiée, a indiqué le géologue Stefan Schneider, chef du service d'alerte. La probabilité que des débris atteignent le village est toujours faible, mais si cela devait arriver, «il ne resterait que 20 secondes pour s'enfuir».
Phase rouge
Toute la zone est en phase rouge, c'est-à-dire l'état d'alerte maximal. L'accès au village est interdit. C'est la deuxième fois que le village est évacué en un an et demi. En juin 2023, une immense masse de débris s'était abattue de la montagne pour s'arrêter à quelques mètres du village. Une relocalisation définitive des habitants est envisagée.
Dans le village voisin de Vazerol (GR), environ 35'000 mètres carrés de terres agricoles pourraient devenir des terrains à bâtir dans le but de reloger les habitants de Brienz. Certaines parcelles appartiennent à des propriétaires fonciers privés. La commune souhaite acquérir ces terrains.
Subventions cantonales et fédérales
La Confédération et le canton des Grisons se sont déclarés prêts à subventionner à hauteur de 90 % l'acquisition et la viabilisation de nouveaux terrains à bâtir en vue d'un relogement. Pour la zone concernée, ils ont fixé un coût maximal de 320 francs par mètre carré.
La commune a envoyé des offres aux propriétaires concernés. Ils sont priés de se prononcer jusqu'au 15 février. Une relocalisation ne peut se faire qu'à des conditions qui correspondent à celles du canton et de la Confédération. Vazerol ne peut devenir un site de relocalisation que si toutes les parties tirent à la même corde, souligne Daniel Albertin, président de la commune d'Albula dont Brienz et Vazerol font partie.