Étude sur la pénurie de main-d'œuvre qualifiée
En 2040, un poste sur six dans la construction sera vacant

Une nouvelle étude montre que la pénurie de main-d'œuvre qualifiée dans le secteur de la construction va s'aggraver – et propose des mesures pour y remédier.
Publié: 26.06.2023 à 15:23 heures
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Le secteur de la construction est à la recherche urgente de collaborateurs et collaboratrices. C'est surtout dans le secteur principal de la construction – où travaillent entre autres les maçons, les constructeurs de routes et leurs contremaîtres – que la situation est tendue.
Photo: Keystone
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Sara Belgeri

Il n'y a pas que le secteur des soins qui manque de personnel. Le domaine de la construction est lui aussi à la recherche urgente de collaborateurs et collaboratrices. C'est surtout dans le secteur principal de la construction – où travaillent entre autres les maçons, les constructeurs de routes et leurs contremaîtres – que la situation est précaire.

C'est ce que montrent les derniers chiffres d'une étude du centre de compétences démographiques, commandée par la Société suisse des entrepreneurs (SSE). «En 2040, il manquera 16,6% ou 5600 spécialistes, un poste de spécialiste sur six restera vacant», écrivent les auteurs de l'étude.

De nombreux employés partent à la retraite

Le manque de personnel qualifié est particulièrement marqué chez les maçons et les chefs d'équipe: En 2040, il faudrait dans ces professions 31% et 33% de personnel en plus que ce qui sera vraisemblablement disponible.

Selon l'étude de la SSE, la raison principale de cette évolution est le départ à la retraite d'une grande partie de la main-d'œuvre disponible au cours des prochaines années, surtout pour les chefs d'équipe, les contremaîtres et les maçons. Chez les maçons, la situation s'aggrave du fait que le nombre d'apprentis diminue et que de nombreux maçons formés quittent la branche. L'étude ne précise pas pourquoi il en est ainsi.

Miser sur les personnes qui se reconvertissent

Selon les auteurs de l'étude, une solution serait que davantage de jeunes commencent un apprentissage dans la branche. La Société Suisse des Entrepreneurs devrait en outre miser sur les personnes qui changent d'orientation professionnelle – et empêcher qu'un si grand nombre d'employés ne tournent le dos au secteur.

«Avec ces trois mesures, on pourrait réduire de moitié la pénurie de main-d'œuvre qualifiée», écrivent-ils. L'autre moitié de la pénurie pourrait être comblée par une augmentation de la productivité de 0,5% par an. Cela pourrait être réalisé par exemple par des formations continues et un développement de la numérisation.

Les auteurs de l'étude ne s'expriment toutefois pas sur la manière dont ces recommandations doivent être concrètement mises en œuvre.

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