Énergie, primes d'assurance...
La classe moyenne souffre de plus en plus du renchérissement en Suisse

Le coût de l'énergie augmente. Les prix des denrées alimentaires augmentent. Et désormais, les primes d'assurance maladie doivent également augmenter. L'inflation n'affecte pas seulement les bénéficiaires de l'aide sociale, mais aussi de plus en plus la classe moyenne.
Publié: 14.09.2022 à 06:12 heures
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Les conséquences de l'inflation touchent de plus en plus la classe moyenne.
Photo: Philippe Rossier
Samuel Walder, Patrik Berger

Pour les personnes vivant avec le minimum vital en Suisse, la situation actuelle est alarmante. Autre point préoccupant: de plus en plus de personnes qui ne sont pas considérées comme pauvres dans les statistiques officielles souffrent du renchérissement de la vie.

Selon les experts avec lesquels Blick s’est entretenu, la situation risque de vraiment se détériorer à la fin de l'année. C’est-à-dire lorsque les primes d’assurance-maladie pour l’année prochaine seront connues ou que les premières factures pour les frais annexes, massivement plus élevés, arriveront à la maison.

La population préoccupée par l'inflation

«Les coûts de l’énergie et les primes d’assurance maladie, qui devraient augmenter jusqu’à 10%, préoccupent les gens», déclare Pascal Pfister, directeur de Dettes Conseils Suisse. Et cela ne concerne plus seulement les bénéficiaires de l’AI ou de l’aide sociale, mais de larges pans de la population suisse.

«Les grands thèmes qui touchent de près les gens sont le logement, la caisse maladie, la nourriture et l’essence», explique Aline Masé, responsable du service de politique sociale de Caritas. «Lorsque les produits de luxe deviennent plus chers, cela ne concerne pas les personnes à petit budget. Mais lorsque le pain ou d’autres aliments de base deviennent plus chers, cela devient très difficile pour ces personnes», ajoute-t-elle.

«Les gens se serrent la ceinture»

À la Fondation Table Suisse, les conséquences de l'inflation sont visibles. «Les gens ont peur de ce qui les attend et se serrent la ceinture. Beaucoup essaient d’économiser et se limitent encore plus au strict nécessaire», explique Marc Ingold, directeur de la fondation. Il se prépare déjà à un automne difficile: «Nous ne ressentirons les conséquences du renchérissement qu’avec un certain retard.»

Et à l’Armée du Salut? «Ce sont surtout les plus pauvres, qui avaient déjà peu, qui ont encore moins», déclare Ursula Käufeler, directrice de l’Aide aux passants de Berne (Armée du Salut). Elle observe une plus grande demande d’aides transitoires telles que des vêtements et de la nourriture: «Les personnes dans le besoin essaient de payer toutes les factures avec les moyens financiers dont elles disposent. Ensuite, il ne reste plus grand-chose.»

(Adaptation par Quentin Durig)

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