Les médias allemands préviennent: vendredi, il pourrait y avoir une pluie de débris spatiaux non seulement en Allemagne, mais aussi en Suisse. En cause, des paquets de batteries largués le 21 mars 2021 depuis la Station spatiale internationale (ISS).
De base, la Nasa pensait que les pièces se consumeraient au moment d'entrer dans l'atmosphère terrestre. Il est désormais certain que cela n'arrivera pas. De plus, la trajectoire des débris spatiaux passe directement au-dessus du canton de Schaffhouse. «Fou, ouvre les yeux», peut-on lire sur la grande porte de la ville du nord-est de la Suisse. Les Schaffhousois vont-ils appliquer cette consigne à la lettre tout prochainement?
Le paquet de batteries d'environ 2600 kilos, long de quatre mètres et large de deux, survolera le canton le plus septentrional de Suisse dans le courant de la journée de vendredi. Pas de panique toutefois, il ne s'agira que d'un survol, explique le Centre aérospatial allemand (DLR) à Blick. Aucune pluie de ferraille ne s'abattra donc sur la Suisse ou sur l'Allemagne: «L'entrée dans l'atmosphère terrestre n'aura pas lieu ici».
Possibilité d'observer des «étoiles filantes»
Le DLR observe l'objet en permanence. Et le constat qui en ressort est clair: les chances que des débris spatiaux touchent le sol helvétique sont faibles.
La population de Schaffhouse peut donc souffler: elle ne sera pas touchée. «Selon les calculs actuels, le point de rentrée se situe au-dessus de l'Amérique du Nord», explique-t-on au DLR. Dans notre pays, on ne verra tout au plus qu'une lumière dans le ciel: «On pourrait voir une apparition lumineuse, comme une étoile filante», poursuit le centre allemand. «Mais ce n'est qu'une supposition», conclut-il avec prudence.
Comme le rapporte le journal d'outre-Rhin «Bild», l'Office fédéral allemand de la protection de la population et d'aide en cas de catastrophe a tout de même émis un avertissement. On y lit également que l'objet survolera le pays, mais qu'un «risque pour l'Allemagne est actuellement considéré comme statistiquement improbable». Le risque global de blessures mortelles est actuellement de 0,013 %. Espérons donc que nous en resterons là.