Les invitations ont été envoyées: le 25 mai, le Conseil d'administration et l'Assemblée des délégués de la SSR (Société suisse de radiodiffusion et télévision) décideront qui succédera début 2025 à l'actuel directeur général Gilles Marchand. Après le retrait de la directrice de la SRF (Radio et télévision alémanique) Nathalie Wappler, tout porte à croire que la directrice de la culture de la SRF, Susanne Wille sera choisie.
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Selon des sources internes à la SSR, la commission en charge du dossier ne souhaite pas imposer une décision aux deux organes concernés. Le vote doit se transformer en une «finale» entre Susanne Wille et une autre personne pas encore nommée. Mais qui pourrait accepter de se prêter au jeu?
Des candidats potentiels hors-course
Avec Susanne Wille, ce serait la première fois qu'une femme accèderait à la tête de la SSR. Elle est réputée pour sa maîtrise des dossiers et ses compétences en communication. Ancienne animatrice de l'émission d'actualité «10 vor 10», elle se distingue également par ses talents de présentatrice. De plus, elle parle trois langues nationales: l'allemand, le français et l'italien.
Mais l'actuelle directrice de la culture ne fait pas l'unanimité. En effet, elle ne remplit pas les critères exigés pour le poste, à savoir avoir dirigé auparavant une entreprise d'au moins 500 personnes. D'autres reproches portent sur son penchant pour les formules de gestion abstraites plutôt que pour un discours clair et direct.
Au début de l'année, une variété de candidats potentiels était envisagée. En plus de Nathalie Wappler, d'autres noms prestigieux étaient évoqués, comme celui de Ladina Heimgartner, directrice de Ringier Médias Suisse ou celui du directeur de la RSI (radio télévision pour la Suisse italienne) Mario Timbal. Ladina Heimgartner s'est retirée de la course et Mario Timbal n'a jamais été candidat à ce poste, comme il l'a indiqué à Blick.
Un contexte difficile pour la SSR
Le deuxième candidat potentiel est Bakel Walden, membre du Comité directeur de la SSR et du Conseil de surveillance du concours Eurovision de la chanson. Sa faiblesse: il ne parle pas le suisse allemand.
Le nom de Patrik Müller circule de temps en temps. Cette semaine, la «NZZ» a spéculé sur le fait que le rédacteur en chef de CH-Media avait encore des chances. Cependant, lui-même affirme qu'il reste fidèle à l'entreprise de médias argovienne. Il est donc possible qu'un candidat qui n'était pas considéré comme favori jusqu'à présent soit en lice le 25 mai aux côtés de Susanne Wille. Reste à savoir qui acceptera d'être un «plan B» face à la grande favorite.
Le contexte actuel est complexe pour la SSR. L'entreprise traverse une période d'économie à grande échelle. Pour ne rien arranger, le conseiller fédéral Albert Rösti prévoit de réduire la redevance audiovisuelle de 335 à 300 francs d'ici 2029, en réponse à l'initiative de l'UDC. Le parti conservateur propose une réduction de la redevance à 200 francs. La population suisse devrait se prononcer sur cette initiative d'ici à deux ou trois ans. Ces prochaines années risquent donc d'être difficiles pour la nouvelle direction de la SSR.