Le Bâlois Beat Jans, 59 ans, semble avoir réussi à séduire les parlementaires romands de l'Union démocratique du centre (UDC), montre le coup de sonde effectué par Blick ce mardi en fin de matinée. Le Grison Jon Pult, 39 ans, n'est quasi pas cité, au contraire de son camarade Daniel Jositsch, plus centriste mais pas officiellement candidat.
Avec ses 68 fauteuils (sans compter celui du sénateur Mauro Poggia, membre du groupe mais cador du Mouvement citoyens genevois) sur 246, l'UDC pèse lourd sous la Coupole fédérale. Et peut marquer de son empreinte une élection au Conseil fédéral.
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Pour mémoire, ce mercredi, le Parti socialiste (PS) présente deux candidats «très à gauche» pour succéder au Fribourgeois Alain Berset, actuel président de la Confédération et membre du collège depuis 2011. Beat Jans est conseiller d'Etat de son canton, Jon Pult est conseiller national.
Beat Jans, plus consensuel?
L'UDC Vaudois Michaël Buffat «ne sait pas encore comment il se déterminera». «Nous avons une séance de groupe à 14h45 ce mardi, et une autre mercredi matin entre 7h et 8h. A priori, je penche plutôt pour Jans, plus posé, plus consensuel.»
Son collègue, l'agriculteur bio Didier Calame préfère aussi le quinquagénaire au trentenaire. «Lors des auditions, Beat Jans a montré qu'il a une meilleure connaissance du milieu agricole que Jon Pult», glisse le Neuchâtelois, qui siège pour la première fois.
«Les deux sont très sympathiques», estime Yvan Pahud, lui aussi fraîchement élu. Le vice-syndic de Sainte-Croix (VD) assure ne pas avoir fait son choix. Mais, à ses yeux, Beat Jans a un avantage non négligeable sur son concurrent: «Il a l'expérience d'un exécutif.» Dans tous les cas, l'entrepreneur souhaite respecter le ticket officiel du PS.
Daniel Jositsch devrait faire des voix
Également Vaudois, Jacques Nicolet entame, lui, sa troisième législature à Berne. «Avant les auditions, j'étais plutôt Pult. Après, c'est l'inverse. Mais aucun ne m'a vraiment convaincu, ce ne sont pas des gens très attentifs aux problèmes que rencontrent les zones rurales et le monde agricole.»
Poussera-t-il Daniel Jositsch au premier tour, pour faire passer un message, avant de se rabattre sur Beat Jans? «Des voix vont certainement partir chez Jositsch. Je vous laisse tirer la conclusion que vous voulez.»
Le nouvel élu Nicolas Kolly est «indécis». «Jon Pult est très sympathique, dynamique et de ma génération, amorce le Fribourgeois de 37 ans. Mais Beat Jans a davantage d'expérience et une stature d'homme d'Etat.»
A priori, l'avocat ne glissera pas le nom de Daniel Jositsch au premier tour. «Nous demandons aussi aux autres partis de respecter nos candidats officiels. Mais je suis nouveau et je serai ouvert à écouter les arguments de mes collègues de parti ce mardi après-midi.»
Ce père de famille aurait bien voté pour son concitoyen vert Gerhard Andrey, si celui-ci avait choisi de s'attaquer à un siège socialiste. Mais le conseiller national a déjà annoncé qu'il tenterait de ravir un fauteuil au Parti libéral-radical (PLR).
Céline Amaudruz respectera le ticket officiel
Vice-présidente de l'UDC Suisse, Céline Amaudruz se contente de dire qu'elle votera pour l'un des candidats figurant sur le ticket officiel. Thomas Bläsi, l'autre Genevois, trouve «délicat de s'exprimer» en tant que «newbie». Les séances de groupe devraient orienter sa décision.
Le Vaudois Sylvain Freymond et le Fribourgeois Pierre-André Page, deuxième vice-président de la Chambre basse, n'ont pas souhaité s'exprimer. Le Valaisan Jean-Luc Addor et le Jurassien Thomas Stettler n'ont pas donné suite à nos sollicitations.