«Nous n'acceptons pas de laisser la place aux idées qu'il répand», a indiqué vendredi devant les médias une membre de l'assemblée de lutte antifasciste, qui rassemble la soixantaine d'entités. «Ses appels à la haine se transforment régulièrement en acte de violence», a-t-elle ajouté.
«Il faut noyer sa voix sous le bruit de nos solidarités», a ajouté une représentante des Foulards violets, une association de femmes musulmanes ou non, portant le foulard ou non. L'assemblée de lutte antifasciste dénonce les idées racistes, antisémites, islamophobes, nationalistes, sexistes et masculinistes véhiculées par M.Zemmour. Elle compte sur «une énorme manifestation multiculturelle et antifasciste». La procédure visant à obtenir l'autorisation pour manifester est en cours. Les organisateurs espèrent partir de la Place Lise-Girardin, près de la gare, pour se rendre ensuite près du lieu où Eric Zemmour fera sa conférence.
Refus de louer des salles
Le candidat potentiel à la présidentielle française est attendu à Genève mercredi 24 novembre pour une conférence avec l'avocat Marc Bonnant. Le lieu et l'heure de cet événement organisé par l'association Convergences ne sont pas connus. La Ville de Genève a refusé de louer une de ses salles «en raison des risques de troubles à l'ordre». La maire Frédérique Perler avait déclaré à la RTS que la venue de Eric Zemmour serait en contradiction avec les valeurs d'ouverture défendues par la Ville et qu'il n'était donc pas le bienvenu. De son côté, le canton ne s'oppose pas à sa venue qui, en l'état, ne constitue pas un risque pour l'ordre public.
La présence d'Eric Zemmour à Genève suscite des oppositions. Une pétition en ligne a été signée par plus de 2250 personnes. Ce texte demande aux autorités genevoises d'interdire la conférence. De leur côté, les organisateurs de la manifestation ne demandent pas d'interdiction. Ils prônent «l'antifascisme populaire, pas par décret». D'autres voix pro-Zemmour se font aussi entendre. Une pétition en ligne lancée par l'Organisation des Français émigrés défend la venue d'Eric Zemmour au nom de la liberté d'expression. Ce texte mis en ligne samedi a récolté plus de 700 signatures.
(ATS)