Élargir les autoroutes améliorerait la sécurité, notamment des piétons et des cyclistes. Dévoilée ce 20 octobre par «Le Matin Dimanche», une étude indépendante — mandatée par le Touring Club Suisse (TCS) — donne du poids à l'argument sécurité des partisans du «oui» à la votation du 24 novembre.
L'auteur de l'étude, Micaël Tille, est expert en mobilité et sécurité routière et intervient en tant que chargé de cours dans le cursus de génie civil à l'Ecole polytechnique fédérale (EPFL). Selon son rapport de 60 pages, consulté par le média dominical, l'élargissement de tronçons autoroutiers soulagerait le trafic sur les plus petites routes. Ce qui aurait pour effet de faire diminuer les accidents sur les routes secondaires.
Davantage de danger hors des autoroutes
Selon les statistiques de 2023, sur lesquels se base l'auteur de l'étude, seuls 14% des accidents ont eu lieu sur les routes nationales (donc les autoroutes). Mais 21% des mises en dangers ont eu lieu sur les routes en dehors des localités et 65% dans les villes et villages du pays.
Pour les opposants, l'élargissement du tronçon valdo-genevois Nyon-Le Vengeron et des cinq autres tronçons surchargés ne ferait qu'augmenter le trafic routier, et n'aurait donc que peu d'influence sur les accidents. Un argument, dit du trafic induit, qui ne convainc pas le spécialiste de la mobilité.