Un projet de loi devrait être élaboré. Le peuple et les cantons devraient pouvoir s'exprimer sur le projet, vu qu'il s'agit d'un changement de la Constitution.
Le processus doit pouvoir continuer, a avancé Léonore Porchet (Vert-e-s/VD). Avant d'arriver à l'élaboration d'un projet de loi, une consultation doit être menée, «pour que ce débat puisse avoir lieu au sein de toute la population, pour un vrai débat de société».
Il est question de confiance: dans le système scolaire, envers les jeunes, «envers nous-mêmes qui avons déjà voté à ce sujet», a énuméré Corina Gredig (PVL/ZH). Il faut considérer les jeunes comme des citoyens à part entière, a renchéri Ada Marra (PS/VD).
Le Centre était divisé. Le camp bourgeois était clairement opposé. Ce n'est pas bon de séparer le droit de vote de celui d'éligibilité, a argué Kurt Fluri (PLR/SO) pour la commission. «Pourquoi pouvoir élire si on ne peut être élu?»
Cela créerait des droits politiques à deux vitesses, a complété Jean-Luc Addor (UDC/VS). Et de constater un mouvement inverse dans les cantons que celui voulu par l'initiative.
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Le droit de vote à 16 ans fait l'objet de débats sous la Coupole fédérale depuis plusieurs années.
Au niveau cantonal, seul Glaris accorde pour l'instant le droit de vote à 16 ans. Victime d'exode de ses jeunes, il a choisi en 2007 de leur envoyer un signal pour les inciter à rester au pays.
En février 2020, les citoyens neuchâtelois ont refusé à 58,5% l'abaissement de la majorité civique à 16 ans. Le Parlement jurassien en a fait de même quelques mois plus tard. En septembre dernier, les citoyens uranais ont refusé d'abaisser le droit de vote à 16 ans.
Dans les cantons de Zurich et de Berne, les parlements ont récemment soutenu l'abaissement du droit de vote à 16 ans. Les citoyens de ces deux cantons devront bientôt se prononcer. Des projets sont en discussion dans plusieurs autres cantons, dont Vaud, Genève et le Valais.
Sur le plan international, l'Autriche connaît le droit de vote dès 16 ans depuis une dizaine d'années. L'expérience se montre concluante: les jeunes de 16 et 17 ans sont apparemment plus nombreux à voter que les nouveaux électeurs plus âgés.
(ATS)