Cela fait dix jours qu’Ardit N.* a perdu la vie sur le sol d’une station-service du canton de Lucerne, dans une violente bagarre rangée entre deux groupes de jeunes. L'un des groupes a tendu un guet-apens à l’autre, lui tombant dessus avec des pierres, des marteaux et des couteaux. Le jeune homme de 20 ans avait été poignardé par un individu qui avait pris la fuite.
La police lucernoise a attrapé plusieurs suspects, sans savoir avec certitude qui est le tueur. «Nous avons identifié et arrêté tous les suspects présumés», a confirmé Simon Kopp, porte-parole du Ministère public du canton de Lucerne. «Ils sont tous en garde à vue.»
La police essaie de reconstituer étape par étape les éléments qui ont conduit à la mort du jeune chauffeur poids lourd de vingt ans. Un exercice difficile, tant la confusion était grande lors de la bagarre.
Sept personnes en détention
«Sept personnes sont en détention provisoire, dont cinq jusqu’à la fin du mois de décembre», précise Simon Kopp. Le tableau des individus est divers: un Suisse, un Irakien et cinq Syriens, parmi eux une femme.
Selon les informations rassemblées par Blick, l’histoire est liée à une famille dispersée dans deux villages du canton de Lucerne et une ville du nord de la Suisse. Toutes les personnes concernées n’ont plus été aperçues, ont démissionné ou viennent d’être arrêtées.
En attente du rapport d’autopsie
L’un des individus a-t-il avoué? Le porte-parole de la police lucernoise ne tient pas à en dire plus sur l’enquête en cours. Il précise qu’outre le déroulement du crime, le motif précis de celui-ci est aussi en cours d’élucidation.
Le parquet a cependant confirmé enquêter sur la bagarre. En outre, le rapport d’autopsie de l’Institut de médecine légale sur la cause du décès de la victime est toujours en attente.
«Nous regardons les images seconde par seconde»
Simon Kopp est en revanche un peu plus bavard sur la bagarre elle-même. «Les enregistrements vidéo ont été saisis et sont évalués de manière intensive. Nous regardons les images seconde par seconde pour reconstituer l’incident.»
«C’est comme puzzle où il faut remettre toutes les pièces à leur place», commente-t-il. Il ne confirme cependant pas, ni n’infirme, la présence des couteaux et des marteaux sur les images.
Protection policière dans le cadre de l’enquête
Entre-temps, le dernier des sept individus suspectés du meurtre qui était encore hospitalisé est sorti de l’hôpital.
Selon nos informations, une protection policière a d’ailleurs été ordonnée pour une personne liée à l’entourage des deux groupes. Pas de commentaire à ce sujet de la part Simon Kopp.
«Nous communiquerons activement lorsque la phase la plus délicate de l’enquête sera terminée», dit le porte-parole. Il rappelle que la présomption d’innocence s’applique à toutes les personnes présentes en détention.
*Nom connu de la rédaction