Le Secrétariat d'État aux migrations (SEM) l'a confirmé vendredi: l'auteur présumé de l'attaque au couteau perpétrée la veille à Annecy (F), qui a fait six blessés dont quatre enfants, avait déposé une demande d'asile en Suisse. «Pour des raisons de protection des personnes et des données, il n'est pas possible de fournir davantage d'informations», ajoute le SEM.
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L'homme, de nationalité syrienne et né en 1991, avait également déposé des demandes d'asile en Italie et en France. Cette dernière demande lui a été refusée le 4 juin, au motif qu'il avait obtenu en 2013 l'asile en Suède, où il a vécu pendant 10 ans.
En situation régulière
Son ex-femme a déclaré à l'AFP qu'il avait quitté la Suède car il n'arrivait pas à obtenir la nationalité suédoise. Du point de vue du droit de l'Union européenne (UE), l'homme était en situation régulière.
Interrogé sur le lien entre le refus de la demande d'asile et le passage à l'acte de l'agresseur quatre jours plus tard, le ministre français de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a évoqué une «coïncidence troublante».
Vendredi, la garde à vue d'Abdalmasih H., l'auteur de l'attaque, a été prolongée, a annoncé vendredi sur Twitter la procureure d'Annecy, Line Bonnet-Mathis. Son état a été jugé «compatible avec la garde à vue» après son expertise psychiatrique, selon une source proche de l'enquête.
Deux enfants en «urgence vitale»
Deux des quatre enfants blessés lors de l'attaque au couteau à Annecy sont toujours en «urgence vitale», a indiqué vendredi le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, peu avant le déplacement sur place du président Emmanuel Macron, vendredi matin.
«De ce que je sais, il y aurait encore deux enfants qui seraient considérés en urgence absolue, en urgence vitale», a-t-il déclaré sur France Info, en précisant que «des interventions chirurgicales ont été réalisées».
Macron à Grenoble
Le président Emmanuel Macron, en déplacement vendredi à Grenoble au chevet des victimes, va rencontrer l'homme au sac à dos que l'on voit faire reculer l'assaillant sur une vidéo enregistrée au moment des faits, a annoncé l'Élysée.
«Ce matin (ndlr: vendredi), nous avons indiqué que le Président et son épouse souhaitaient pouvoir rencontrer l'ensemble des personnes qui à Annecy ont contribué à apporter aide et soutien aux victimes et à leurs familles. Il en fait bien évidemment partie», a dit l'Élysée. «Ça devrait se faire dans l'après-midi normalement», a précisé sur BFMTV le jeune homme, prénommé Henri.
(Avec l'ATS)