«Une scène digne d'un film américain entre une puissante voiture allemande et une patrouille de police»: c'est avec ces mots que «L'Est Républicain» rapporte la soirée pour le moins agitée qui s'est déroulée jeudi à Pontarlier (Doubs), en France voisine.
Vers 19h30, la police a tiré «des dizaines de coups de feu» en direction d'une voiture occupée par des hommes armés à l'issue d'une course poursuite. Les agents ont fait feu dans une impasse parce qu'ils sentaient leur sécurité menacée par les fuyards, précise le média français en citant le directeur départemental de la sécurité du Doubs.
Le conducteur a «très violemment percuté» la voiture de police, forçant les forces de l'ordre à ouvrir le feu avec des pistolets-mitrailleurs en direction du véhicule. Bien qu'également armés, les assaillants n'ont pas riposté et ont été interpellés sans qu'il n'y ait de blessé.
Une prise d'otages au Locle
En réalité, l'itinéraire criminel des deux «malfrats chevronnés», selon le responsable français, a commencé sur sol helvétique. Les deux hommes ont séquestré quatre personnes de la société de polissage Calçada avant de prendre la fuite, a communiqué le parquet français vendredi.
Le lien est donc établi avec les faits survenus au Locle, où il n'y a pas non plus de blessé à déplorer mais les quatre victimes sont «choquées et encadrées par un service spécialisé», a fait savoir la Police neuchâteloise.
Les forces de l'ordre ont déployé un «très important dispositif» dès qu'elles ont été informées, avec notamment l'aide d'agents d'un canton voisin, a confimé sur les ondes de «RTN» le porte-parole de la police vendredi matin. La perquisition du véhicule des deux suspects est en cours, a pour sa part indiqué le parquet français. Vendredi matin, aucun butin n'avait été retrouvé.
Un précédent en novembre
Ce type de méfaits n'est pas rare dans l'Arc jurassien. Le secteur horloger en est le plus souvent la victime. Ainsi, en novembre dernier, six malfrats avaient pris en otage un directeur d'entreprise et l'ensemble de sa famille à Bassecourt (JU), avant de voler des quantités d'or stockées dans les locaux.
Les auteurs s'étaient enfuis avec leurs otages en direction de la France voisine, en forçant un barrage installé à la frontière à Lucelle. Le directeur et sa famille avaient ensuite été abandonnés, tout comme son véhicule, dans une forêt proche de Bourrignon. Les malfrats ont quant à eux échappé à la police.1
(avec ATS)