Des discours relativement proches
Echanges tout en nuances entre Martin Pfister et Markus Ritter

Le style davantage que le fond semble séparer les deux candidats du Centre pour le Conseil fédéral, Markus Ritter et Martin Pfister, d'après ce qui est ressorti de leur discussion samedi à Viège, en Valais. Ils sont portés par le pragmatisme et le consensus.
Publié: 13:42 heures
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Dernière mise à jour: 13:46 heures
Echanges sérieux mais décontractés entre Markus Ritter (à g.) et Martin Pfister (à dr.) samedi à Viège.
Photo: PETER SCHNEIDER
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ATS Agence télégraphique suisse

Hormis la couleur de la cravate, le style d'expression et l'humour, que les deux partagent mais avec quelques nuances, Markus Ritter et Martin Pfister n'ont pas manifesté de divergences majeures sur les points abordés lors du «podium de discussions» organisé pour les présenter au public et militants à l'occasion de l'assemblée des délégués du Centre.

Ils ont souligné l'importance des accords avec l'UE

Ils ont tous les deux souligné l'importance des accords conclus (mais pas ratifiés) avec l'UE et la nécessité d'en examiner encore plus en détail les points clés, comme le maintien des salaires, la clause de sauvegarde en matière d'immigration et le règlement des différends.

En matière d'énergie, il ne convient pas, aux yeux des deux hommes, de rouvrir le débat sur le nucléaire. Mais il faut rester «ouvert en matière de technologie, car la Suisse a de grandes ressources scientifiques», comme l'a dit Martin Pfister. Pas question pour le conseiller d'Etat zougois de remettre en question, par ailleurs, l'adhésion à l'accord de Paris sur le climat.

Pour le conseiller national saint-gallois et président de l'Union suisse des paysans Markus Ritter, «la meilleure énergie est celle que nous n'utilisons pas. Il existe un grand potentiel d'économies via une meilleure efficacité énergétique des bâtiments et aussi grâce au rail (en opposition au trafic individuel)».

Respecter la tradition humanitaire suisse

Sur l'immigration, les deux prétendants ont souligné la nécessité de respecter la tradition humanitaire suisse, tout en veillant à des procédures d'asile efficaces et en se montrant à l'écoute des préoccupations de la population. «Il y a un fort mécontentement dans les cantons sur l'asile. Nous devons élaborer une nouvelle stratégie globale en matière de migration, comme nous l'avons fait autrefois concernant la drogue», a plaidé Martin Pfister.

Les deux candidats s'engagent aussi pour une armée forte et un système de défense global intégré à la société. Markus Ritter a déclaré en outre qu'il était motivé à l'idée, s'il est élu, de pouvoir contribuer à «trouver des majorités fortes au Conseil fédéral et au Parlement afin que les projets des autorités rencontrent l'adhésion du peuple».

Une seule divergence est apparue... le ski

Sur un plan plus anecdotique, au jeu des questions-réponses éclairs, le Zougois comme le Saint-Gallois ont affirmé qu'ils étaient «plutôt adeptes de la marche en montagne que de la natation, plutôt fondue que raclette et plutôt journal papier que lecture en ligne». Une différence est apparue en revanche sur le ski: Martin Pfister préfère l'alpin, Markus Ritter, le ski de fond.

Markus Ritter a encore confié, non sans humour, qu'il «aimait la pression, qui oblige à réagir vite et à riposter», une des raisons pour lesquelles il vise le Conseil fédéral. «A Berne, ce n'est pas le gros qui bouffe le petit, mais l'agile qui bouffe le lent.»

Martin Pfister, lui, a relevé qu'il était important, pour un jeune de 18 ans, de sortir de son cocon pour aller découvrir le monde. Pour trouver son équilibre à côté de la vie politique, il se ressource auprès de sa famille, par le sport et avec la lecture et les activités culturelles.

L'assemblée fédérale choisira le successeur de Viola Amherd le 12 mars prochain.

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