Des députés victimes d'un escroc!
Des élus neuchâtelois ont été arnaqués à cause... de leur date de naissance

Il n'est plus possible de trouver les dates de naissance des députés du Grand Conseil neuchâtelois sur le site de l’Etat, a remarqué RTN. La raison? Un escroc a utilisé cette donnée a priori anodine dans une affaire d’usurpation d’identité qui a visé plusieurs élus.
Publié: 18.08.2023 à 21:27 heures
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Dernière mise à jour: 18.08.2023 à 21:28 heures
Un suspect a été identifié, assurent nos confrères. (Image d'archive, salle du Grand Conseil neuchâtelois en 2017)
Photo: Keystone
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Antoine HürlimannResponsable du pôle News et Enquêtes

C’est une histoire étonnante que raconte ce jeudi RTN. D’abord, un constat a priori anodin: les dates de naissance des députés du Grand Conseil neuchâtelois ont disparu du site web du Canton. À leur place, on ne trouve désormais que l’année de naissance. «La mention du lieu d’origine a également été supprimée», souligne le média neuchâtelois. Et pour cause.

Derrière ces modifications se cache une affaire de sécurité informatique. Tout commence l’automne dernier. Entre «cinq et dix députés» sont victimes d’une arnaque bien rodée. Voici son concept: des individus usurpent votre identité et surtout vos données bancaires, dans le but de se faire livrer des marchandises. Ce sont eux qui récupèrent le colis et c’est vous qui payez la facture.

C’est ce qui est arrivé aux élus en question. Certains d’entre eux ont déposé une plainte pénale et signalé l’affaire au secrétariat du Grand Conseil, qui a compris qu’il ne s’agissait pas d’une série de coïncidences. Ce dernier s'est donc tourné vers les experts de la Police neuchâteloise qui ont fini par désigner un coupable étonnant: le site officiel de l’Etat de Neuchâtel.

Un suspect identifié

En effet, sous la fiche d’identification de chaque parlementaire, on trouve la date de naissance et le lieu d’origine. Des données qui sont fréquemment utilisées en tant que questions de vérification par les banques, afin d’autoriser des transactions.

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Toujours selon nos confrères, un suspect a été identifié et une enquête est en cours. «La police a pu établir que c’est bien sur ne.ch que le malfaiteur a puisé les données en question», assurent-ils. À noter que cet individu s’en est aussi pris à d’autres victimes qui n'avaient aucun engagement politique. 

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