Certaines règles de circulation sont étonnamment inconnues de nombreux conducteurs. L'obligation de mettre le clignotant sur une route principale qui tourne en est un bon exemple. C'est certainement le cas aussi de l'interdiction étendue de faire marche arrière, introduite en 2016. Cette mesure a été adoptée parce que la marche arrière provoque, proportionnellement, plus d'accidents mortels que la moyenne.
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Ainsi, toute personne qui enfreint l'interdiction de reculer peut être dénoncée. Ajoutez les taxes et cela coûte facilement quelques centaines de francs. Dans le canton de Saint-Gall par exemple, la valeur indicative de l'amende est de 200 francs, sans compter les taxes élevées et les facteurs aggravants. Cette somme est donc souvent dépassée.
Quand peut-on faire marche arrière?
Mais la vraie question demeure: quand peut-on faire marche arrière? «Sur de longues distances, la marche arrière n'est autorisée que s'il n'est pas possible de continuer à rouler ou de faire demi-tour», indique l'Ordonnance sur les règles de la circulation routière (OCR). Par exemple, dans une impasse étroite ou sur une route de montagne, on peut légalement reculer jusqu'à ce que l'on puisse tourner ou faire de la place pour éviter un obstacle. Bien entendu, la marche arrière est aussi autorisée pour se garer et manœuvrer.
La réglementation relève surtout du caractère volontaire d'une marche arrière, alors même que le conducteur pourrait faire autrement. Selon l'OCR, les «longs trajets» en arrière sont interdits sans raison impérative. Cela induit donc qu'un trajet court est autorisé. Mais comment appliquer cela concrètement? Où placer la limite d'une marche arrière longue ou courte?
Seuls quelques mètres sont autorisés
Avant que la jurisprudence ne le précise peut-être un jour, la règle est aussi floue que courante: cela dépend. La marche arrière est dangereuse dès le premier mètre, c'est donc moins la distance que la situation qui compte. Les règles empiriques en mètres (en 2016, on a pu lire dans les médias que la distance autorisée était de 20 mètres) doivent être considérées avec prudence. Le texte explicatif de l'ordonnance évoque seulement de «très courtes distances» autorisées.
Comment faire alors dans la pratique? Il faut garder à l'esprit que l'objectif est de reculer le moins possible. La marche arrière ne doit intervenir que s'il est impossible de faire autrement, si cela ne pose aucun problème et si la distance parcourue est courte. Celui ou celle qui recule d'une longueur et demie de voiture dans une rue de quartier déserte n'entre pas dans une zone rouge. Celui ou celle qui, en revanche, tente de reculer de 30 mètres sur une route de campagne fréquentée va trop loin. Et ce d'autant plus qu'il y a de nombreuses possibilités de faire demi-tour.
Autres règles de recul
Et ce n'est pas tout. Il existe encore d'autres règles pour les marches arrière. Celui ou celle qui recule n'a jamais la priorité et ne doit jamais gêner ou mettre en danger autrui. Il n'est en outre permis de rouler qu'à l'allure du pas (max. 5 km/h). Ce point est souvent considéré comme une recommandation, mais il s'agit en réalité d'une obligation qui peut coûter très cher en cas d'infraction.
Autre règle à connaître: les conducteurs ne sont pas tenus d'attacher leur ceinture lors des manœuvres de recul, mais les passagers le sont!
Il est aussi totalement interdit de reculer sur les passages à niveau, les autoroutes ou les carrefours très fréquentés. Si la vision est réduite à cause des bagages dans la voiture par exemple, quelqu'un doit nous guider. Vous voilà prévenus!