Débat sur le 3e sexe avec Sibel Arslan, conseillère nationale verte
Il est grand temps que la Suisse respecte les personnes non-binaires

Nemo a relancé le débat sur l'introduction d'un troisième sexe. La conseillère nationale verte Sibel Arslan écrit pour Blick les arguments en faveur du projet.
Publié: 14.05.2024 à 11:42 heures
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Dernière mise à jour: 14.05.2024 à 12:07 heures
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La conseillère nationale des Vert-e-s Sibel Arslan plaide pour l'introduction d'un troisième sexe.
Photo: keystone-sda.ch
Sibel Arslan, conseillère nationale verte

Avec sa victoire à l'Eurovision, Nemo a relancé le débat sur l'introduction d'un troisième sexe pour l'état civil en Suisse. En tant que personne non-binaire, il se bat pour la reconnaissance de son identité de genre. Siber Arslan, conseillère nationale verte et son collègue du parti évangélique Marc Jost confronte leurs arguments.

Qu'il s'agisse de Nemo à l'Eurovision ou de Kim de l'Horizon au Prix littéraire allemand: les personnes non-binaires représentent la Suisse. Seule la politique ne les voit pas.

La victoire de Nemo à l'ESC a mis sur le devant de la scène un thème que le Conseil fédéral avait déjà écarté: La non-binarité. Le fait que certaines personnes ne se reconnaissent ni dans le genre masculin ni dans le genre féminin et mènent une vie quelque part entre les deux, «somewhere between the 0s and 1s».

La Suisse pas prête au respect?

A la suite de mon intervention, le Conseil fédéral a traité la question de la reconnaissance juridique des personnes non binaires en 2022 en une phrase souvent citée: la société n'est pas encore prête. Mais prête pour quoi? Aux droits de l'homme? Au respect?

Car oui, il s'agit bien de respect. L'existence des personnes non-binaires est un fait. Elles sont nos camarades de classe, nos collègues de travail et les gagnants de l'Eurovision. Elles font partie de notre société. Et pourtant, les crimes haineux à leur encontre sont en augmentation. Une reconnaissance par l'État des personnes non binaires serait un engagement fort en faveur d'une société inclusive, respectueuse et unie.

Il faut plus que des célébrations

Il est grand temps que le Conseil fédéral ne se contente pas de célébrer les personnes non-binaires lorsqu'elles remportent des prix pour la Suisse, mais qu'il les respecte également dans leur ensemble. Plusieurs pays dans le monde, dont l'Allemagne, reconnaissent déjà officiellement les mentions de genre élargies.

Il s'agit des droits fondamentaux de tout un groupe de personnes. Et enfin, il s'agit aussi de l'autodétermination de chacun et chacune. Il s'agit donc d'une valeur typiquement suisse. Nous restons connectés pour la suite.


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