De plus en plus d'actes de violence
Un socialiste veut renforcer l'interdiction des couteaux chez les jeunes

Un jeune homme sur cinq porte un couteau lors de ses sorties, alors que les actes de violence sont de plus en plus fréquents. Le conseiller national socialiste Fabian Molina veut faire examiner une interdiction plus sévère.
Publié: 18.09.2024 à 06:04 heures
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De plus en plus de jeunes hommes portent des couteaux sur eux, surtout en sortie. Et les actes de violence sont plus fréquents. En mars dernier, à Zurich, un juif orthodoxe de 50 ans a été mortellement blessé après avoir été attaqué à l'arme blanche.
Photo: BRK News
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Céline Zahno
Le conseiller national socialiste Fabian Molina veut faire examiner un renforcement de l'interdiction des couteaux.
Photo: keystone-sda.ch

Fin août, un homme a été retrouvé grièvement blessé à l'arme blanche après une fête de village à Niederdorf (ZH). Lors de la Street Parade, un jeune a été attaqué au couteau après une dispute.

En Suisse, un jeune homme sur cinq porte un couteau sur lui lors de ses sorties, comme l'a récemment rapporté la radio SRF. Et ils n'hésitent apparemment pas à s'en servir. Les adolescents et les jeunes adultes sont deux fois plus souvent accusés de délits violents avec des armes tranchantes ou des armes blanches qu'il y a dix ans, selon les statistiques sur la criminalité.

Une interdiction plus sévère des couteaux?

Le conseiller national socialiste (PS) Fabian Molina veut faire examiner un renforcement de l'interdiction des couteaux. Il a déposé une intervention à ce sujet. «De tels actes de violence sont souvent commis sous le coup de l'émotion, par exemple lors d'une sortie. Lorsque les couteaux sont à portée de main, ils sont souvent utilisés. C'est pourquoi ils n'ont pas leur place dans la rue», explique le Zurichois.

Pour Fabian Molina, deux options sont possibles: un durcissement de la loi sur les armes ou une meilleure application des règles en vigueur. Le problème actuel est que les autorités ne savent pas si les actes de violence sont commis avec des couteaux autorisés ou si des armes blanches interdites circulent de plus en plus. Le flou sur la situation doit être levé.

«Il est relativement facile de se procurer des armes interdites sur Internet, assure-t-il. Il s'agit par exemple de celles qui ont une double lame ou que l'on peut ouvrir très facilement.» Un durcissement pourrait signifier une meilleure application du droit en vigueur.

Interdiction selon la longueur de la lame

Fabien Molina peut toutefois aussi s'imaginer une interdiction plus large. «On pourrait par exemple s'orienter davantage sur la longueur de la lame ou interdire les sabres de samouraï.»

Toutefois, une interdiction plus sévère ne peut pas prévenir tous les actes de violence, admet Fabian Molina. «Si quelqu'un planifie un crime de longue date, cette personne se procurera également une arme.» Il s'agit avant tout d'empêcher les actes de violence impulsifs.

Un rapprochement avec l'UDC?

La requête de Fabian Molina est soutenue par trois autres conseillères nationales socialistes et un conseiller national vert'libéral. Mais elle devrait aussi avoir de bonnes chances d'obtenir une plus large majorité au Parlement. En effet, l'Union démocratique du centre (UDC) zurichoise a récemment déposé une requête similaire. Le parti voulait demander au conseil municipal si des zones d'interdiction étaient éventuellement envisageables à Zurich.

En Allemagne, la demande d'une interdiction plus stricte des armes blanches gagne également du terrain. La ministre allemande de l'Intérieur Nancy Faeser veut ainsi lutter contre le nombre croissant d'agressions au couteau. Seules les lames d'une longueur maximale de six centimètres seraient autorisées dans les lieux publics, au lieu de douze actuellement.

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