De nouveaux détails sur l'affaire
Voici pourquoi le secrétaire de la commune de Zermatt était en détention provisoire

Daniel Anrig, ex-secrétaire communal de Zermatt, a passé des mois en détention préventive. De nouveaux détails sur cette affaire rocambolesque ont été révélés.
Publié: 27.03.2023 à 18:02 heures
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Daniel Anrig, ex-secrétaire communal de Zermatt, a été libéré de sa détention provisoire.
Photo: zermatt.ch
Sven Ziegler

Le secrétaire communal de Zermatt (VS) a été porté disparu en novembre dernier pendant des semaines. Peu de temps après, le mystère a été résolu: l’ancien commandant de la Garde suisse Daniel Anrig était en détention préventive à Zurich. Le quinquagénaire a été libéré début février. La raison exacte de son arrestation n’avait jusque-là pas été clairement mentionnée. Son avocat s’était contenté d’évoquer un «conflit relationnel» et des «menaces».

Le mystère peut désormais être levé. De nouveaux détails sur l’affaire viennent de faire leur apparition. L’ex-greffier de la célèbre station valaisanne se serait retrouvé derrière les barreaux après une dispute qui a éclaté entre lui et un autre homme, rapporte le «Tages-Anzeiger».

Décision de la Cour suprême attendue cet été

Les recherches du quotidien alémanique montrent que l’altercation se serait déroulée devant la maison d’une femme dans le canton de Zurich. La garde à vue a été ordonnée à l’encontre de Daniel Anrig, car on craignait qu’il ne commette un crime, a confirmé son avocat Max Imfeld.

L’ex-secrétaire communal avait déjà été accusé de coercition à Zurich il y a trois ans. Cette interpellation avait débouché sur une peine pécuniaire avec sursis pour contrainte, rappelle le «Tages-Anzeiger», qui suppose que cela aurait pu jouer un rôle dans son emprisonnement. Selon l’acte d’accusation, l’homme avait alors menacé de se suicider et de tuer son ex-partenaire et leur fils.

Le jugement n’est toutefois pas encore définitif. Son avocat a plaidé l’acquittement et fait appel du verdict. La Cour suprême devra rendre sa décision cet été.

Plusieurs emplois perdus

Ces gros titres ont eu des conséquences sur d’autres plans pour l’ex-commandant de la garde suisse. Ce dernier a également perdu son poste de chef de la sécurité à la Fête fédérale de lutte suisse et des jeux alpestres (FFLS), rapporte encore le «Tages-Anzeiger». En outre, il a démissionné du conseil d’administration de l’entreprise de sécurité saint-galloise Vüch. Celle-ci avait été critiquée parce que Daniel Anrig siégeait à son conseil d’administration.

L’homme avait déjà fait l’objet d’articles de presse par le passé. En 2008, il avait été nommé commandant de la Garde suisse à Rome. Mais huit ans plus tard, il avait été destitué. En cause: des spéculations sur son style de leadership, qualifié d'«autoritaire». Si l’affaire avait beaucoup circulé dans les journaux, ce motif de licenciement n’avait cependant jamais pu être prouvé.

Ces casseroles qui appartiendraient désormais au passé. Son avocat a assuré auprès du journal que l’ex-secrétaire communal avait «profité de sa détention provisoire pour réorganiser sa vie». Reste à savoir s’il aura encore un avenir dans le secteur de la sécurité après ces multiples conflits avec la loi.

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