Comme des cartes Pokémon, il y en a treize à attraper, certains sont rares et ils s’échangent à prix d’or sur… Anibis. Le 25 novembre, La Poste a lancé son Swiss Crypto Stamp, le premier timbre national numérique.
Son fonctionnement est simple. «D’une part, il s’agit d’un timbre-poste physique d’une valeur de 8,90 francs. D’autre part, une version numérique est associée à chaque crypto-timbre», indique la page web consacrée au sujet. La totalité des 175’000 exemplaires a déjà été vendue. À l’heure où ces lignes sont écrites, le mercredi 1er décembre au soir, les enchères sur les packs de 10 timbres neufs et non ouverts vont de 400 à 5000 francs. La rareté fait le prix. Il existe 65’000 exemplaires de l’image numérique la plus courante, contre seulement 50 pour la plus rare.
Un engouement fou
Mais, au juste, qu’est-ce qu’un crypto-timbre? Et surtout, ça sert à quoi? Pas à grand-chose en réalité, à part à être collectionné… «Le Crypto Stamp, dans sa version numérique, a été réalisé pour le monde de la philatélie», confirme Stefan Dauner, porte-parole de la Poste.
Et ça marche: rupture de stock le jour de la mise en vente, déjà. Même Stefan Dauner a été surpris par l’ampleur du phénomène: «Dès l’annonce du projet en septembre dernier, nous avons reçu beaucoup de demandes de personnes intéressées, qui souhaitaient rapidement des informations plus précises. Mais nous ne nous attendions pas à vendre tous les exemplaires en une journée!»
La philatélie en mode 2.0?
L’entreprise explique cet engouement ainsi: «Notre pari, celui de créer une jonction entre les mondes physique et numérique, a apparemment fonctionné. Cela confirme que les adeptes de la philatélie sont de plus en plus présents dans le monde digital et même crypto».
Collectionner des timbres n’est — et de loin — pas un hobby qui date d’hier (lire encadré ci-dessous). Alors que l’imaginaire collectif associe volontiers cette activité avec le troisième âge, la Poste pourrait bien le remettre au goût du jour.
La philatélie est l’art de collectionner et d’étudier les timbres, relate l’encyclopédie en ligne de Wikipédia. Avec des racines grecques, le mot vient des termes «philos» (ami, amateur) et «ateleia» (libre de toutes charges ou affranchi).
Cet hobby apparaît de concert avec le début de l’utilisation des timbres-poste, au milieu du XIXe siècle en Europe. Une invention anglaise qui aurait vu le jour en 1840, selon l'encyclopédie en ligne Universalis.
À quoi ressemblait le premier timbre? De couleur noire, il représentait une effigie de profil de la reine Victoria, à l’âge de 15 ans, et ne comportait aucune mention du pays d’origine. De nos jours, le Royaume-Uni est encore le seul pays au monde à n’être identifié, sur les timbres-poste, que par l’effigie de la monarque régnante.
La philatélie est l’art de collectionner et d’étudier les timbres, relate l’encyclopédie en ligne de Wikipédia. Avec des racines grecques, le mot vient des termes «philos» (ami, amateur) et «ateleia» (libre de toutes charges ou affranchi).
Cet hobby apparaît de concert avec le début de l’utilisation des timbres-poste, au milieu du XIXe siècle en Europe. Une invention anglaise qui aurait vu le jour en 1840, selon l'encyclopédie en ligne Universalis.
À quoi ressemblait le premier timbre? De couleur noire, il représentait une effigie de profil de la reine Victoria, à l’âge de 15 ans, et ne comportait aucune mention du pays d’origine. De nos jours, le Royaume-Uni est encore le seul pays au monde à n’être identifié, sur les timbres-poste, que par l’effigie de la monarque régnante.
La Suisse n’est pas pionnière en la matière. Des crypto-timbres ont déjà vu le jour en Autriche, par exemple. Mais il y a fort à parier, étant donné l’engouement général, que ce premier Swiss Crypto Stamp ne sera pas le dernier.