Samedi 15 juin, l’ex-député des Français de Suisse, Joachim Son-Forget, a été interpellé après un refus d’obtempérer. Sous l’emprise de cocaïne, circulant à vive allure en plein Paris au volant d’une puissante berline, le conducteur ne s’est pas arrêté malgré le gyrophare et la sirène de la voiture de police lancée à sa poursuite. Pire, il a même fait demi-tour, percuté un véhicule en stationnement et repris sa course, roulant sur des voies au milieu des cyclistes, rapporte «Le Parisien».
L’ex-député macroniste, passé sous l'égide de Reconquête d'Eric Zemmour, a été déféré devant le parquet de Paris lundi 17 juin. Il a été placé sous contrôle judiciaire. Il devra répondre devant la justice, le 29 août prochain, de refus d’obtempérer avec mise en danger de la vie d’autrui, défaut de maîtrise de son véhicule, conduite en ayant fait usage de stupéfiants et délit de fuite après accident matériel. Il pourrait être condamné à cinq ans de prison et 75'000 € d’amende.
De Macron, à l'UDC en passant par Zemmour
Bien connu des Romands pour ses frasques — souvenez-vous, il avait tenté de rallier l’UDC d’Yverdon-les-Bains en 2023 — le Français s’est confié à Blick. Au téléphone, manifestement agité et très éprouvé par ses deux jours de garde à vue et son passage devant le parquet, Joachim Son-Forget revient sur les raisons qui ont conduit à son arrestation.
Le radiologue dit avoir été «hospitalisé de force, il y a quelques semaines, à Genève» et assure avoir «fui le canton» pour échapper à deux nouvelles mesures d’internement ordonnées par des psychiatres. «On m’a collé une obligation de soins en raison des questions que j’ai commencé à esquisser sur mon identité de genre.»
Et de poursuivre, en larmes: «À la suite d’une peine de cœur, j’ai entamé une réflexion sur mon identité sexuelle. Ce changement, cette attitude plus féminine, a provoqué l’ire de mon entourage personnel et professionnel qui a décidé d’entamer un processus de psychiatrisation obligatoire à mon encontre, sous des prétextes fallacieux.»
Course-poursuite dans Paris
Alors vendredi dernier, il s’est enfui à Paris pour souffler. Après une première soirée qui s’est déroulée «à peu près correctement», la deuxième a dérapé. Au volant de sa voiture, Joachim Son-Forget assure ne pas avoir compris que la police le prenait en chasse. «Quand les agents se sont approchés, avec leur grosse voix, j’ai paniqué. Quand j’ai réalisé qu’il s’agissait des autorités, je me suis arrêté». S’il ne nie pas les faits, l’ancien parlementaire français tient à préciser que personne n’a été blessé durant cette course-poursuite.
Concernant la cocaïne retrouvée dans son sang et sur lui, il dément. «Je m’expliquerai avec la justice honnêtement en temps voulu. J’ai confiance en la justice de mon pays.»
Fin août, il le sait, l’ancien parlementaire passera devant le juge. Avec une probable condamnation à la clé. «Je ne trouve pas normal d’être privé de liberté parce que j’exprime des divergences dans mon identité personnelle.»
Il s'emporte: «Pour l'heure, en France, je suis évidemment en liberté, en respectant les conditions du contrôle judiciaire qui m’ont été énoncées. Alors qu’à Genève, ville des Nations Unies, j’estime qu’on porte atteinte à mes droits humains. Les circonstances de ce qui s’apparente, à mon sens, à une chasse aux sorcières m’empêchent de travailler pour nourrir ma famille.» Il marque une pause: «On veut m’interner de force. J’envisage de porter plainte contre les responsables de l’internement forcé pour motifs fallacieux. D’autant plus que je ne consomme actuellement aucune drogue.»
Et de conclure: «S’il le faut, j’irai jusqu’à la Cour européenne des droits de l’homme.»