La Conférence des directeurs cantonaux des affaires sociales s'oppose à la réduction envisagée des fonds fédéraux en matière d'asile. Selon eux, il est difficile de développer une stratégie globale avec la Confédération sur ce sujet, vu que la situation ne cesse de changer.
La Confédération, les cantons et les communes n'ont commencé que récemment à travailler sur le plan d'action en matière d'asile. L'objectif est notamment de mieux adapter le système suisse aux fluctuations des chiffres et de résoudre les problèmes liés à l'hébergement des requérants.
Le comité directeur de la Conférence des directrices et directeurs cantonaux des affaires sociales (CDAS) cherche donc à s'entretenir avec le ministre compétent, Beat Jans, a encore fait savoir la CDAS jeudi. En cause: la publication récente des plans d'économie de la Confédération, a indiqué la CDAS à l'agence de presse Keystone-ATS, confirmant une information du «Tages-Anzeiger».
Faire des économies
Le programme d'économies proposé a été élaboré par un groupe d'experts réuni autour de l'ancien directeur de l'administration fédérale des finances, Serge Gaillard. Il prévoit de réduire de 5 à 4 ans l’obligation pour la Confédération d’indemniser les cantons, pour les réfugiés reconnus. Berne espère ainsi économiser au moins 300 millions de francs en 2028. En 2030, l'économie devrait atteindre au moins 500 millions de francs.
La Conférence suisse des institutions d'action sociale (CSIAS) s'était déjà inquiétée il y a quinze jours de ces économies fédérales au détriment de l'aide sociale et de l'intégration des réfugiés. Selon la Confédération, ces forfaits globaux couvrent toutes les prestations d'aide sociale remboursables, notamment les frais d'aide d'urgence.