Le chiffre d'affaires total a dépassé pour la première fois 4 milliards de francs, a indiqué Bio Suisse mercredi. En 2020, il était d'environ 3,9 milliards. Mais si la Suisse alémanique et la Suisse italienne ont enregistré une légère croissance, la Suisse romande a elle connu une baisse de 3%. La part de marché des produits bio a augmenté de 0,6 point de pourcentage pour atteindre 10,9%. Une des raisons du ralentissement de sa croissance est que les Suisses ont de nouveau mangé davantage dans les restaurants et acheté moins de produits bio pour leur propre cuisine, a expliqué un porte-parole de l'association à l'agence Keystone-ATS.
Les Suisses n'ont malgré tout jamais dépensé autant d'argent en une année pour des produits bio, soit 459 francs par personne l'année dernière contre 445 francs l'année précédente. Parmi les aliments bio, les œufs sont restés les plus populaires avec une part de marché de 29,2%, suivis par le pain (26,3%) et les légumes (23,8%). Les produits laitiers restent ceux générant le plus gros chiffre d’affaires, à 405 millions, soit au niveau de 2020.
La part de la surface utile totale exploitée en bio a légèrement augmenté et s’élève à 17%. En région de plaine, 12% de la surface agricole utile est exploitée selon les normes biologiques. Dans les zones de montagne, la proportion s’élève à un quart. Au total, 7473 exploitations agricoles travaillaient selon le cahier des charges de Bio Suisse en 2021. Près des deux tiers se trouvaient dans le canton des Grisons. Avec 23 exploitations supplémentaires au niveau national, le nombre de nouvelles fermes bio a diminué par rapport aux années précédentes.
Pour Bio Suisse, cela s'explique entre autres par le changement de génération, qui a entraîné l'abandon de plus d'entreprises. Au niveau national, 16,8% des fermes ont le Bourgeon Bio Suisse. L'association compte cependant sur une forte croissance cette année, à cause de l’augmentation de la demande pour les produits bio dans le commerce de détail. Elle a intensifié la recherche de fermes intéressées à produire selon ses normes. La durabilité du système alimentaire suisse augmente avec chaque nouvel hectare de surface agricole reconverti au bio, souligne Bio Suisse. La production de denrées alimentaires saines et l’écologie restent intimement liées même en ces temps incertains sur le plan géopolitique, ajoute l'association.
(ATS)