Alain Berset a passé 12 ans «à orienter l'avenir du pays, avec beaucoup de coeur», selon ses propres termes.
«J'ai essayé de tout donner à tout instant», a affirmé le Fribourgeois, de retour de Varsovie et de Kiev dans le cadre notamment de sa candidature au poste de secrétaire général du Conseil de l'Europe. «La guerre en Ukraine est un souci pour tout le continent. La démocratie, les droits humains et l'Etat de droit sont menacés aujourd'hui», a-t-il relevé, deux ans jour pour jour après le début de l'offensive russe.
Au vu de cette situation, la solidarité envers des Ukrainiens doit se poursuivre, a déclaré son successeur Beat Jans, rappelant que la Suisse accueille 65'000 réfugiés d'Ukraine. Cette guerre, mais aussi la protection du climat et des questions sociales sont des défis pour tout le continent. La Suisse doit s'engager dans des négociations avec l'Union européenne, a plaidé le nouveau ministre de la Justice et Police.
Santé abordable
De son côté, la conseillère fédérale Elisabeth Baume-Schneider a relevé combien Alain Berset avait réussi «cet exercice difficile de porter une politique sociale forte, tout en respectant les exigences de notre système politique». Un exercice qui s'incarne, pour la cheffe du Département de l'intérieur, dans la votation du 3 mars sur une 13e rente AVS, défendue par son parti, mais rejetée par le gouvernement.
Il n'empêche: la ministre socialiste entend s'engager pour que chacun vive dans la dignité. La lutte contre toutes les formes de pauvreté présentes en Suisse passe notamment par la défense d'un système de santé abordable pour tous, a-t-elle indiqué.