Elle s'est rendue chez son médecin de famille à Winterthur (ZH) pour des maux de tête, ce dernier a voulu la «soigner» avec un massage du corps pour le moins inapproprié. Conséquence: le praticien a été condamné par la justice suisse pour harcèlement sexuel et atteinte à la pudeur, rapporte le journal alémanique «Landbote».
L'incident date d'août 2020. La jeune femme de 19 ans souffrait alors de migraines chroniques. Son médecin de famille, lui âgé de 40 ans, avait accepté de la recevoir en urgence en dehors des horaires d'ouverture usuels, le soir.
Au début du rendez-vous déjà, la patiente aurait senti que quelque chose ne tournait pas rond: elle aurait été accueillie avec un verre de vin par son généraliste. Qui lui suggèrera ensuite de lui faire un massage complet du corps pour la guérir de son mal...
Elle a senti son pénis en érection
Après avoir commencé par la nuque de la jeune femme, il serait descendu jusqu'au fessier, infligeant à sa cliente des attouchements inappropriés. Cette dernière serait alors entrée dans un état de choc et de sidération, selon ses propres mots. Le médecin conteste ces accusations, affirmant avoir sondé les limites de sa patiente avant de toucher cette partie de son corps. Selon lui, elle lui aurait donné son consentement.
Mais, selon la version de la jeune femme, cela ne s'arrête pas là. Le praticien aurait par la suite baissé son bas, puis touché la jeune femme au niveau des parties intimes. Réponse de la défense: il aurait effectivement enlevé son pantalon, mais seulement pour éviter de le salir de la crème qu'il était en train d'appliquer... Il aurait également touché la poitrine de sa patiente, selon l'accusation. Se collant à elle en prétendant vouloir lui remettre le dos en place, elle aurait senti littéralement son érection. Le médecin conteste ces faits.
Ce n'était pas la première fois
Selon sa déclaration, la victime a pu échapper à cette situation en prétendant aller aux toilettes, avant de prendre la fuite. Elle ne reverra le généraliste qu'au tribunal. Elle y découvrira que le malfaiteur a des antécédents: un cas similaire a déjà été dénoncé, même si rapidement classé. Mais, cette fois-ci, le médecin ne s'en tire pas à si bon compte: il a bel et bien été condamné pour harcèlement sexuel et atteinte à la pudeur.
Outre une peine pécuniaire de 21'600 francs avec sursis, il devra payer une amende de 2000 francs, ainsi que 3000 francs en guise de réparation pour le tort moral infligé à sa patiente. S'y ajoute une interdiction à vie d'exercer son activité. L'homme entend faire appel de ce jugement.