La prostitution passe du bordel à l’appartement privé. Selon les «connaisseurs du milieu», rencontrés par l’émission «Rundschau» de la SRF, environ la moitié des travailleuses et travailleurs du sexe officient désormais dans un cadre privé et non dans une maison close. Pour des chiffres officiels, il faudra repasser.
Une prostituée italienne, active à Lucerne, l’assure au micro de la SRF: «Il y a maintenant un appartement pour prostituées à chaque coin de rue.» Elle travaille en appartement. Avec d’autres femmes, elles ne louent les lieux pour une poignée de jours, puis s’en vont.
Plus sûr en appartement?
Une pratique que la travailleuse du sexe forte de dix ans d'expérience juge plus sûre que de travailler dans une grande maison close, car elle peut se permettre de choisir ses clients. Mais tout n’est pas rose. Même en appartement, elle pointe des cas de prostitution forcée.
L’offre de prostitution en Suisse semble avoir grandement augmenté sur ces dernières années. Et la concurrence aurait fait baisser les prix, selon le reportage de la SRF. Du côté de la police lucernoise, on s’inquiète de l’effet de cette tendance. Dans le secret des appartements privés, parfois tenus par des proxénètes, il est devenu plus difficile de repérer les victimes de traite d’êtres humains.