En février 2023, Lomepal se produisait à l'Arena de Genève. Mais personne n'a pu assister au spectacle: la salle a été évacuée et fouillée. La police soupçonnait alors un acte terroriste. Un message posté sur Snapchat par un vendeur de crêpes sur le parvis de la salle de concert avait été pris comme une menace par les forces de l'ordre.
L'individu avait été embarqué de manière musclée et relâché le surlendemain. Il s'était dit traumatisé par cette expérience. La «Tribune de Genève» révèle jeudi 2 mai que ce Français d'origine camerounaise réclame désormais 400'000 francs d'indemnités à l'État, en réparation.
Quinze antécédents judiciaires en France
Sa demande a été balayée par le Ministère public, et aujourd'hui par la Chambre pénale de recours (CPR). Pour sa détention, il a reçu 400 francs. En 2023, le vendeur de crêpes confiait au quotidien genevois venir d'une famille «cosmopolite, pas radicale».
Converti à l'islam, il avait posté sur Snapchat et Facebook, juste avant le concert de Lomepal, un mot disant notamment «si Dieu le veut», en français et en arabe. Il assure qu'il s'agissait d'un texte émotionnel, publié après l'enterrement d'un copain.
Mais son passé a poussé la CPR a jugé sa fouille et son arrestation proportionnée. L'homme a quinze antécédents judiciaires en France, entre 1999 et 2021. L'un deux? «Menaces de mort, de violences d'attentats», en juillet 2009. Son avocate a déclaré que son client ferait recours auprès du Tribunal fédéral.