Ce n'est un secret pour personne: les prix du gaz et du mazout ont fortement augmenté ces derniers mois. Une hausse qui devrait se ressentir surtout l'année prochaine, en ce qui concerne les locataires. Car la plupart paient des charges régulières chaque mois, en même temps que leur loyer. Le décompte des charges réelles n'intervient que plus tard, en juin... et le prochain s'annonce spécialement piquant.
Sur la pénurie d'énergie
Le coup de massue des coûts arrive
Il est d'ores et déjà clair qu'en juin 2023, les locataires devront s'attendre à un coup de massue.
Les acomptes versés jusqu'à présent suffiront à peine à couvrir les frais effectivement encourus. Des demandes supplémentaires sont à prévoir. Celles-ci seront probablement si élevées que de nombreux bailleurs mettent d'ores et déjà en garde leurs habitants.
Des demandes de remboursement élevées
«Afin que vous ne soyez pas surpris par une demande supplémentaire considérable à la fin de la période de décompte, il existe la possibilité d'augmenter les acomptes», écrivait par exemple la ville de Zurich à ses locataires, dans une lettre envoyée récemment.
La demande concerne les frais d'eau et de chauffage. Ceux qui vivent dans un appartement de 2,5 pièces doivent les augmenter de 50 francs, ceux qui vivent dans un appartement de 3,5 pièces de 70 francs et ceux qui vivent dans un appartement de 5,5 pièces de 80 francs.
L'association des locataires recommande d'économiser
De nombreux citoyens se demandent maintenant ce qu'ils doivent faire. Blick s'est renseigné auprès de l'Association suisse des locataires (Asloca). «Je recommande aux locataires d'épargner l'argent nécessaire à la hausse des prix de l'énergie, déclare son président, Carlo Sommaruga. Mais cela ne doit pas forcément prendre la forme d'une augmentation des acomptes.»
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Selon lui, chacun peut décider lui-même de la manière dont il met l'argent de côté. Ceux qui sont suffisamment disciplinés peuvent aussi verser le montant sur un compte d'épargne privé.
Obligation de payer
Le fait que les bailleurs puissent exiger un paiement complémentaire de l'augmentation des charges est juridiquement fondé. Selon la jurisprudence du Tribunal fédéral, les demandes de rattrapage dues à des acomptes sous-évalués sont généralement dues dans leur intégralité.
L'Office fédéral du logement conseille donc aux locataires d'augmenter leurs paiements. «Pour éviter les surprises désagréables, il est recommandé d'adapter les acomptes à l'évolution des coûts», indique l'organisation.