Débattue depuis plusieurs mois, la décision est désormais actée: la SSR recevra à l'avenir moins de redevances. Le Conseil fédéral a récemment annoncé la baisse de la redevance radio et télévision de 335 à 300 francs. Le coup est dur pour la SSR… mais pas illogique. En effet, ce souhait ne semble pas émaner seulement du monde politique: un sondage exclusif et national réalisé par Blick montre qu'une majorité de la population soutient également cette initiative.
Mais dans quels secteurs la population serait-elle la plus disposée à accepter des économies? A en croire les chiffres, la SSR devrait en premier lieu économiser sur la musique. Toutes les tranches d'âge sont d'accord sur ce point. Nombre d'entre eux seraient aussi d'accord de renoncer, du moins en partie, aux émissions de divertissement, aux films et aux séries ainsi qu'aux émissions culturelles.
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La situation est tout autre en ce qui concerne l'actualité politique. Certes, les politiciens issus du camp bourgeois répètent à l'envi qu'ils ne sont pas satisfaits de la couverture politique de la SRF ou de la RTS et leur reprochent leur orientation politique. Mais pour la grande majorité des téléspectateurs, ce n'est pas là que devraient se faire les économies.
Les radios sous pression
D'ailleurs, le potentiel d'économies n'est pas seulement perçu au niveau des programmes. A la question de savoir où ils voient les plus grandes pistes d'économies à la SSR, une personne sur deux a coché l'administration.
Juste après, ce sont le budget dédié aux stations de radio qui devrait être raboté. Ainsi, plus d'une personne sur trois estime que l'on pourrait tranquillement réduire le nombre de stations de radio. «La pression sur la radio est évidente», réagit le politologue Michael Hermann, qui a supervisé l'enquête pour Blick.
Comme la SSR exploite 17 stations de radio et seulement sept chaînes de télévision, la population serait moins inquiète si l'une ou l'autre station de radio venait à disparaître. En ce qui concerne les stations purement musicales, la population dispose de nombreuses alternatives avec les services de streaming, analyse Michael Hermann. En ce qui concerne le contenu des programmes radio, près d'une personne sur quatre voit également là une possibilité de dépenser moins.
La majorité de la population ne s'oppose pas à ce que la SSR continue à se financer par la publicité. Une interdiction complète de la publicité ne rassemble que peu de partisans.
Les Romands veulent économiser à Zurich
Les personnes interrogées préfèrent faire des économies là où elles sont le moins susceptible de le ressentir. Ainsi, la plupart des personnes interrogées voient le plus grand potentiel d'économie dans la plate-forme Swissinfo, une offre destinée principalement aux Suisses de l'étranger. Les Romands sont nettement plus nombreux que leurs concitoyens germanophones à penser que la SSR pourrait dépenser moins en Suisse alémanique.