La situation est tendue dans les hôpitaux du canton de Berne et pas seulement à cause du coronavirus. Le directeur des soins intensifs de l'hôpital de l'Île parle de personnel soignant épuisé et les services de sauvetage et de protection de Berne ont décrété le «code rouge».
«Code rouge» en vigueur
Ce code signifie que les services d'urgence des hôpitaux de la ville de Berne sont pleins et que c'est donc la centrale d'appel d'urgence qui détermine où le prochain patient sera conduit. C'est ce qu'a déclaré mercredi le porte-parole des services de sauvetage et de protection de Berne, Martin Müller, à Keystone-ATS, revenant sur des informations publiées par «nau.ch».
Actuellement, ce «code rouge» est en vigueur. Dans cette situation, la centrale d'appel d'urgence bernoise essaie, selon Martin Müller, de répartir les patients dans les hôpitaux de la ville de Berne. Normalement, c'est le patient qui décide où il veut être soigné.
Les soignants démissionnent en masse
Actuellement, l'Hôpital de l'Île ne peut plus utiliser que 28 des 36 lits de soins intensifs certifiés et seulement 26 la semaine prochaine. Le taux de démission du personnel soignant, qui a nettement augmenté, est la cause de cette diminution. Il y aura certainement un triage des patients Covid-19, c'est-à-dire une sélection des personnes à traiter.
Manuela Kocher Hirt, de l'Association suisse des infirmières et infirmiers (ASI), a déclaré au journal régional Berne Fribourg Valais de la radio suisse SRF qu'elle avait reçu des échos similaires d'autres hôpitaux du canton de Berne. «Le personnel est épuisé et n'en peut plus», a déclaré la présidente de la section bernoise.
Situation «pire que jamais» à Schwytz
Le directeur bernois de la santé, Pierre Alain Schnegg, a déclaré au «Club» de la SRF que pour lui, la situation n'était actuellement pas encore extraordinaire, mais difficile. En ce qui concerne les évolutions graves du Covid-19 et les décès, le canton de Berne ne se trouve pas encore au même niveau que lors des phases précédentes de la pandémie.
Dans les hôpitaux schytzois, la situation est également extrêmement tendue. Le médecin-chef Stephan Jakob a parlé d'un «cauchemar» en approche, également dans l'émission «Club» de la SRF. «La situation est pire que jamais, a-t-il asséné. Nous allons certainement devoir effectuer le triage.»