Les mouvements pour le climat helvétiques ont maintes fois attiré l'attention sur les investissements nuisibles à l'environnement, pointant du doigt les banques suisses. En effet, le secteur financier est un levier essentiel dans la lutte contre la crise climatique, comme l'affirme Carolin Carella, conseillère en finances durables au WWF. Or, trop peu de mesures sont en place à l'heure actuelle.
Alors que peut-on y faire? D'une part, des efforts plus importants doivent venir des banques elles-mêmes. D'autre part, des conditions-cadres politiques sont nécessaires. Il ne faut pas non plus sous-estimer l'influence de la demande: chaque client peut jouer un rôle en choisissant la bonne banque. Selon Carlin Carella, "chaque franc a un impact».
Le classement des banques établi par le WWF a pour but d'aider les gens à prendre la bonne décision. À cette fin, l'organisation environnementale a examiné, entre autres, les activités d'investissement et de prêt des 15 plus grandes banques de détail. Résultat: bien que sept banques (dont plusieurs banques cantonales ainsi que Raiffeisen et UBS) proposent des produits financiers durables individuels, aucune d'entre elles n'a véritablement ancré la durabilité dans ses activités principales.
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Valeur informative limitée
La portée du classement est néanmoins limitée: «Nous avons demandé si certaines lignes directrices existaient», souligne la conseillère en finances durables, «mais nous n'avons pas été en mesure d'examiner en détail la manière dont elles sont mises en œuvre».
C'est pourquoi le WWF ne fait pas de recommandations précises pour les banques individuelles. «Ce que nous conseillons aux gens, en revanche, c'est de dire à leur banque qu'ils veulent investir leur argent de manière durable. Et il est important d'être critique, de poser des questions.»
Les mouvements pour le climat le recommandent également. Vous pouvez par exemple demander à votre conseiller si la banque continue d'investir dans les combustibles fossiles. Il ne faut pas non plus avoir peur de remettre en question les rapports de durabilité des banques, conseille la militante climatique Marie-Claire Graf.
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Elle-même a fermé ses comptes à l'UBS et au Credit Suisse en raison de ses préoccupations climatiques. «Je suis désormais cliente de la Banque alternative suisse et de la Banque cantonale de Bâle-Campagne, entre autres - et je suis très satisfaite.» Lors du choix d'une institution financière, la militante recommande non seulement le classement du WWF, mais aussi celui de la Grève du climat.
Sur 76 institutions financières, seules huit ont reçu une note satisfaisante dans ce dernier, dont la Banque alternative suisse, la Freie Gemeinschaftsbank et la Graubündner Kantonalbank.