Quand un scandale éclate, mieux vaut sortir du silence rapidement. Ce mercredi 7 février, Alessandro Rigoni, directeur de Nestlé Waters Suisse et Eugenio Simioni, directeur de Nestlé Suisse, s'expriment sur le grabuge qui gravite autour des boissons minérales Henniez.
Ils confient à «24 heures» que «tout ce qui a été fait l’a toujours été avec l’intention d’assurer la sécurité alimentaire et donc de protéger les consommateurs». Ils reconnaissent malgré tout leur erreur et regrettent d’avoir utilisé des filtres à charbon qui ne respectent pas les normes en vigueur.
Étiquette des bouteilles valide?
La semaine dernière, «Le Temps» révélait que Nestlé Waters Suisse reconnaissait avoir filtré son eau avec du charbon actif non conforme. Le procédé, découvert en 2020, n’a été démantelé qu’en 2022, après des années d’utilisation.
Alessandro Rigoni se veut rassurant. Il affirme que le charbon actif ne modifie pas la minéralisation de l’eau. D'après lui, la composition affichée sur l’étiquette du produit était donc totalement valide.
Toujours dans les colonnes du grand quotidien vaudois, le directeur de Nestlé Suisse se permet même d’aller plus loin, arguant certains points forts à cette procédure litigieuse. Certes, cette technique de filtrage est interdite, mais elle permettait de capter tous types de micropolluants. «Aujourd’hui, on est en règle, mais notre eau peut contenir d’éventuelles traces de résidus».