L'initiative pour une 13e rente AVS est bien accueillie par la communauté des Suisses de l'étranger. Selon le dernier sondage de la SSR, 80% des personnes interrogées seraient prêtes à voter en faveur de cette initiative.
Il n'est donc pas étonnant que la conseillère nationale UDC Martina Bircher ait reçu quelques mails haineux. Mais pas de quoi ébranler sa position. «La vérité fait mal», déclare-t-elle à Blick. «Il est injuste que les Suisses de l'étranger reçoivent une 13e rente AVS sans fournir de contrepartie.» Pour elle, il est clair que les Suisses de l'étranger profiteraient déjà d'une autre manière. «Ils ont déjà un coût de la vie plus bas et, avec la forte appréciation du franc, leur pouvoir d'achat a encore nettement augmenté.»
«C'est une honte!»
Le conseiller aux États genevois PS Carlo Sommaruga, qui siège avec Martina Bircher dans l'Intergroupe parlementaire Suisses de l'étranger, voit les choses différemment: «L'attaque de l'UDC est une instrumentalisation inacceptable dans la campagne de votation», peste-t-il.
Le fait que l'on parle de rentes de luxe avec 1200 francs mensuels l'agace. «En Suisse, cela ne suffit pas pour vivre dignement, raison pour laquelle de nombreux retraités doivent se rendre à l'étranger, où le coût de la vie est moins élevé», explique Carlo Sommaruga. Il s'agit souvent de personnes aux revenus plus faibles qui ont travaillé dur en Suisse. «Et maintenant, on rechigne à leur accorder la 13e rente AVS? C'est une honte!»
Carlo Sommaruga s'engage en faveur de l'initiative populaire. «La 13e rente AVS améliore les conditions de vie de tous les Suisses, y compris ceux qui vivent à l'étranger», dit-il. «Et peut-être qu'elle permettra à l'un ou l'autre de revenir en Suisse, car ils pourront ainsi mieux joindre les deux bouts ici aussi.»