«Ça m'a sauvé la vie»
Après un burn-out, cette vendeuse rejoint la Suisse et devient agricultrice

Après un burn-out à son travail de vendeuse dans la mode, Lesly a osé prendre un nouveau départ radical. L'Allemande s'est installée en Suisse et est devenue agricultrice en montagne. Une décision qui lui aurait sauvé la vie.
Publié: 29.12.2024 à 15:54 heures
1/8
Lesly travaille comme paysanne dans une ferme en Suisse.
Photo: ZDF/Jaromir Kreiliger
JouSchu_Mueller_Fynn.jpg
Fynn Müller

Avant, Lesly voulait «toujours être la meilleure». Elle travaillait comme vendeuse dans un magasin de mode en Allemagne. Mais la pression constante d'être performante l'a conduite à une crise existentielle. «Je me sentais vide, j'avais peur. Je n'avais parfois vraiment plus envie de vivre», explique-t-elle dans un film de la ZDF «Redémarrer après un burn-out».

Le documentaire raconte l'histoire de Lesly, avec sa décision il y a quatre ans de laisser son ancienne vie derrière elle et d'émigrer en Suisse. «Venir en Suisse a été le choix le plus important de toute ma vie, déclare aujourd'hui Lesly. Sinon, j'aurais fini par abandonner.»

Une paysanne en quelques mois

C'est après son licenciement et une thérapie de huit semaines qu'elle a pris la décision radicale d'émigrer dans les montagnes suisses. Rapidement, la vendeuse de mode de l'époque, qui se qualifiait elle-même de «vraie citadine», serait devenue une paysanne pure souche.

Aujourd'hui, Lesly vit avec son mari Simon et ses deux enfants dans leur propre ferme. En tant que paysans installés dans la montagne, ils font de l'élevage laitier et gardent des moutons. «Au début, je n'ai pas du tout remarqué Simon», raconte Lesly. Il était venu à l'époque visiter la ferme.

Lorsque Lesly a changé de famille d'agriculteurs, Simon l'a contactée sur Instagram. «Tu veux qu'on aille boire un verre ou qu'on aille promener les chiens?», lui a-t-il demandé. Ensuite, tout est allé très vite. «Je suis tombée enceinte directement. C'était bien trop tôt, nous étions ensemble depuis trop peu de temps. Mais je crois que l'univers voulait que nous devenions parents.»

La famille a trouvé sa propre ferme

Pour Simon en particulier, cela a été un très grand pas. «Je n'ai en fait jamais voulu avoir de famille. J'ai toujours voulu être seul. Quand Lesly a appris qu'elle était enceinte, elle voulait déjà faire ses valises et partir.» Simon l'a arrêtée: il lui a dit qu'il voulait avoir l'enfant avec elle et l'élever ensemble.

Une fois leur fils né, ils se sont mis à la recherche de leur propre ferme et ont trouvé ce qu'ils cherchaient à Falera dans le canton des Grisons. «Notre rêve s'est réalisé. Nous avons trouvé une exploitation.» Lorsqu'ils ont reçu l'accord, ils ont emménagé dans la ferme avec leur bébé Linus Paulin, âgé de cinq mois.

«Nous l'avons louée pour un certain temps et avons repris les animaux ainsi que l'inventaire.» Lesly et Simon vivent principalement de l'exploitation laitière, mais ils se diversifient: «Nous avons maintenant en plus des brebis, ce qui nous permet de produire de la viande.»

La santé mentale de Lesly s'est nettement améliorée

Comme Lesly est maintenant indépendante et peut planifier elle-même son quotidien, sa santé mentale s'est nettement améliorée, dit-elle. «Je peux me permettre de dire de temps en temps: aujourd'hui, je ne me sens pas bien, je reste à la maison avec les enfants.» En tant qu'agricultrice de montagne, les phases dépressives n'ont certes pas totalement disparu, mais elle les gère différemment.

Elle ne suit pas de thérapie pour le moment, car elle a trop de choses à faire avec les enfants. «Mais dès que possible, j'aimerais à nouveau y aller régulièrement. Pour moi et ma famille. Pas parce que je suis obligée, mais parce que c'est sain.»

Vous avez trouvé une erreur? Signalez-la