«Une grosse détonation puis le silence», écrivions-nous ce mercredi 23 juin, à propos de l’attaque du bancomat de la station-service AVIA à Signy (VD) – non loin de Nyon – arraché au petit matin par des malfrats, vraisemblablement à l’explosif. Alors que les auteurs courent toujours, Blick dévoile l'existence d'images exclusives du brigandage.
La vidéo a été publiée le lendemain sur le réseau social TikTok. Ce vendredi, elle approche déjà les 200’000 vues. Nous l’avons envoyée à la police cantonale vaudoise pour authentification. Celle-ci ne s’exprime pas et nous renvoie vers le Ministère public de la Confédération, qui conduit l’enquête. Ce dernier, à l’instar des forces de l’ordre, se refuse à tout commentaire. «L’enquête étant en cours».
Cependant, une analyse minutieuse nous permet d’avancer que, selon toute vraisemblance, les images – qui capturent un écran d’ordinateur sur lequel sont diffusées des extraits de vidéosurveillance – montrent bel et bien la station AVIA. Comparons la bande avec des photographies prises avant les faits: les plaques murales de la façade sont identiques, les poteaux rouge et blanc plantés devant le bancomat correspondent parfaitement et la machine à glaçon et à glace pilée est placée au même endroit. Un proche du dossier confirme que tout concorde.
Trois auteurs et une explosion monstre
Dès la première seconde de la vidéo, juste avant que l’image ne saute, trois individus encagoulés sont très clairement visibles. Ensuite, seules deux personnes s’affairent, en vitesse, sur le bancomat. Moins de six secondes plus tard, les auteurs partent en courant. Une explosion monstre retentit dans les sept secondes suivant leur fuite. La déflagration est si puissante que l’imposante machine à glaçon de la station décolle du sol. Elle est soufflée quelques mètres plus loin. Fin de l'extrait vidéo.
Cette opération millimétrée fait penser que les auteurs sont loin d'être des amateurs. Pour quel résultat? Le Ministère public de la Confédération renvoie au communiqué de la police cantonale, qui indiquait que le butin est «inconnu».