Le prix élevé de l'essence préoccupe les politiciens suisses. Pour le faire baisser, l'UDC demande par exemple une réduction de moitié des taxes sur les carburants et une augmentation de la déduction fiscale pour les pendulaires. Pour faire aboutir ses revendications, elle fait pression sur ses collègues bourgeois. Selon un slogan publié sur des tracts, l'UDC affirme que le «PLR et le centre font saigner les arts et métiers de la classe moyenne».
Le chef du PLR Thierry Burkart et le président du centre Gerhard Pfister sont également attaqués. Dans un interview accordée à Blick, le président de l'UDC Marco Chiesa en rajoutait une couche, en demandant que les deux partis prennent leur responsabilité en agissant dès maintenant.
Thierry Burkart: «Cela nuit à la collaboration bourgeoise»
Le Tessinois vise particulièrement Thierry Burkart en évoquant son rôle de président de l'Astag (l'association des véhicules utilitaires). Il se réfère à son salaire de plus de 100'000 francs. «Je prends ces attaques personnelles avec calme», assure Thierry Burkart à Blick. «Mais elles nuisent à la collaboration bourgeoise, surtout dans les cantons où elle est nécessaire pour combattre la gauche».
Le président du PLR de souligner aussi qu'il est lui-même favorable à la baisse des taxes sur les carburants. «Si Chiesa était présent de temps en temps au Conseil des États, il le saurait», ajoute-t-il.
Gerhard Pfister prend note
De son côté, le président du centre Gerhard Pfister ne se laisse pas démonter non plus par l'attaque de l'UDC. «Je prends acte des déclarations de Monsieur Chiesa», déclare-t-il. Il ne souhaite pas répondre à d'autres questions.
(Adaptation par Thibault Gilgen)