Ça gratte, ça résiste et c'est contagieux. La gale, fait-elle son retour sur le sol suisse? À en croire les experts, la maladie parasitaire est en régulière augmentation depuis plusieurs années dans notre pays. Difficile cependant de chiffrer les cas, puisqu'aucune obligation de déclaration est en vigueur dans notre pays, rappelle le médecin-chef en dermatologie de l'Hôpital universitaire pour enfants de Zurich Martin Theiler dans le «TagesAnzeiger».
Un diagnostic «absurde» pour cette famille
Pourtant, l'été dernier, une famille suisse a fait face à la maladie – et le moins que l'on puisse dire, c'est que leur vie en a été chamboulée, rapporte le quotidien alémanique. En voyant leur fils de 6 mois couvert d'éruptions cutanées, Anna et Beat consultent, sans pour autant s'inquiéter.
Mais bientôt, l'ensemble des membres de la famille se retrouvent infectés et isolés comme des pestiférés. Le quotidien devient pensant et les symptômes insupportables. Au fil des semaines, la maladie évolue et résiste aux différents traitements. Des milliers d'acariens sont désormais installés sous la peau du petit Henrik, recouverte d'une croûte et d'une infection. Le petit est au stade le plus grave de la maladie: il est alors hautement contagieux.
Erreurs et mauvais traitements
Comment expliquer cette évolution négative? Il se pourrait que certaines souches d'acariens ont développé une résistance à la crème normalement utilisée, explique le Dr Theiler dans le «TagesAnzeiger». Pour lui, le problème vient aussi des erreurs ou de diagnostics tardifs de nombreux médecins qui n’ont plus été en contact avec la maladie depuis bien longtemps.
Aujourd'hui, la famille d'Anna et Beat est enfin débarrassée de ces parasites, après 7 mois de vie sous le signe de l'isolement et de la peur. «C'était comme si nous étions les seuls à avoir le Covid», raconte la mère au journal. Anna et Beat ont pris une décision radicale: leurs trois enfants ne retourneront pas à la crèche afin d'éviter toute nouvelle infection. «Nous ne voulons pas paraître hypersensibles. Mais nous en avons assez», justifie le père dans les lignes du «TagesAnzeiger».