Le chef du groupe parlementaire de l'UDC Thomas Aeschi viré par la police
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Visite officielle de l'Ukraine:Le chef du groupe parlementaire de l'UDC Thomas Aeschi viré par la police

Au moment de la visite du président du Parlement ukrainien
Des poids lourds de l’UDC en viennent aux mains avec la police

Avant la visite du président du Parlement ukrainien Rouslan Stefantchouk, des échauffourées ont éclaté au Palais fédéral. Des politiciens de l'UDC en sont venus aux mains avec la police fédérale.
Publié: 12.06.2024 à 11:30 heures
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Dernière mise à jour: 12.06.2024 à 15:42 heures
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Le président du Parlement ukrainien, Rouslan Stefantchouk, arrive mercredi au Palais fédéral.
Photo: Blick
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Tobias Bruggmann et Tobias Ochsenbein

Ce mercredi, le président du Parlement ukrainien Rouslan Stefantchouk se rend au Palais fédéral, après être passé par Lausanne hier, ce qui a engendré un important dispositif de sécurité sur le campus de l'UNIL. A Berne, il rencontrera notamment le président du Conseil national Eric Nussbaumer. Compte tenu de la conférence de paix sur l'Ukraine, les mesures de sécurité sont importantes: toute la place fédérale est bouclée et l'accès au bâtiment du Parlement est fortement limité.

Trop, selon le conseiller national UDC Michael Graber. Il s'est plaint bruyamment – sur les marches sous les trois confédérés – auprès des agents de sécurité. Le motif? Lui et le chef du groupe UDC Thomas Aeschi auraient été «violemment» empêchés d'accéder au Palais fédéral par la police fédérale Fedpol. «C'est un scandale absolu», s'insurge le Valaisan auprès de Blick et d'autres médias. «Nous sommes des parlementaires élus par le peuple. Il est inadmissible que des policiers fédéraux en viennent aux mains avec nous.»

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«Plus acceptable»

Blick peut le confirmer: des échauffourées ont bien eu lieu entre Michael Graber et des agents de sécurité. Les policiers lui auraient répondu qu'ils ne faisaient qu'obéir aux ordres. «De telles personnes, qui ne mettent pas elles-mêmes la tête dans le guidon, auraient aussi été les premières à suivre obstinément les ordres sous le troisième Reich. Quiconque est politiquement responsable de cela n'est plus acceptable.»

Thomas Aeschi est également entré en conflit avec les agents de sécurité. Sur X, il écrit: «Comme [...] vous pouvez le constater, je ne me suis pas laissé arrêter.» Pendant les sessions, le travail parlementaire devrait primer sur les visites d'Etats étrangers, a poursuivi le chef du groupe parlementaire UDC. Le chef du groupe UDC a déclaré qu'il n'avait pas de contusions. 

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«Je n'ai vraiment jamais vu ça!»

Après l'incident, des discussions sont déjà en cours avec le responsable du dispositif de sécurité. «A l'avenir, il faudra s'assurer que le travail parlementaire soit moins restreint pendant les sessions lors de telles visites.»

Thomas Aeschi n'est pas le seul à s'agacer de la rigidité de la police fédérale. Le conseiller national PLR Christian Wasserfallen écrit lui aussi sur X: «Je n'ai vraiment jamais vu ça. Partout dans la cage d'escalier du bâtiment du Palais, des policiers fédéraux armés de mitraillettes empêchent les gens et les membres du Parlement de se déplacer librement dans le bâtiment. C'est pas possible!»

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Le travail des policiers est «remarquable»

D'autres politiciens voient les choses différemment. Le conseiller national socialiste Roger Nordmann félicite les policiers pour leur travail «remarquable et toujours respectueux» dans la protection du Palais fédéral. Et ajoute: «En tant que parlementaires, nous devons suivre leurs instructions!»

Et le conseiller national Vert'libéral Beat Flacha lancé sur X un «tweet de service» pour ses collègues: «Outre l'escalier de la Coupole, il y a quatre ascenseurs et quatre escaliers qui mènent des salles plénières du Palais fédéral au rez-de-chaussée. Lors d'une manifestation d'Etat dans le hall, on peut très bien les utiliser», écrit-il. Et la politicienne du Centre Elisabeth Schneider-Schneiter estime même que les règles sont finalement là pour assurer la sécurité du Parlement: «La prestation de ces parlementaires est une honte!»

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«Il faut suivre les instructions du personnel de sécurité»

Lors d'une conférence de presse en marge de la rencontre avec Rouslan Stefantchouk, le président du Conseil national Eric Nussbaumer s'est également exprimé sur l'incident: «Monsieur Stefantchouk est mon invité et les exigences de sécurité sont une dimension importante.» Des exigences de sécurité accrues auraient été appliquées. 

Il n'a pas assisté lui-même à l'incident, mais il existe un règlement intérieur qui stipule que le personnel de sécurité peut donner des instructions. «Il faut suivre les instructions du personnel de sécurité», ajout Eric Nussbaumer. 

La police fédérale (Fedpol) ne souhaite pas s'exprimer pour des raisons tactiques et de sécurité. Fedpol assure la protection des personnes protégées par le droit international public lorsqu'elles se trouvent en Suisse, a-t-on simplement indiqué. Le président du Parlement ukrainien Rouslan Stefantchouk en fait partie. Fedpol suit et analyse en permanence l'évolution de la situation et adapte le dispositif de sécurité mis en place en étroite collaboration avec les services du Parlement, toujours pour protéger toutes les personnes présentes au Parlement.

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