Les coupes prévues dans la coopération internationale sont par contre moins drastiques, contrairement à celles visant l'asile.
«La commission présente un budget à l'équilibre avec un solde positif de 6,5 millions qui respecte donc le frein à l'endettement», a déclaré mardi devant les médias le président de la commission Jakob Stark (UDC/TG).
Le but est d'arriver à un budget de l'armée porté à 1% du PIB en 2032, a précisé Jakob Stark. Jusqu'ici, la droite du Parlement réclamait d'arriver à ce taux en 2030. Le Conseil fédéral visait lui 2035.
Coupes dans l'asile
La coopération internationale devrait subir des coupes à hauteur de 30 millions de francs en 2025, estime la commission des finances des Etats, contre 250 millions en commission du National. Le domaine de l'asile devrait aussi réduire la voilure, à hauteur de 185 millions: -100 millions pour l'aide sociale aux requérants et aux réfugiés, -85 millions pour le fonctionnement des centres fédéraux d'asile.
Ces propositions sont liées au fait que le nombre de demandes d'asile est plus bas que prévu, a défendu la sénatrice Johanna Gapany (PLR/FR). La Confédération a également annoncé vouloir fermer neuf centres.
D'autres secteurs devront faire des efforts budgétaires, estime la commission: la recherche scientifique de l'administration fédérale (-40 millions), la santé (-17 millions), l'accueil extra-familial (-10 millions), l'Office fédéral des constructions (-31 millions) ou encore le Département fédéral de la défense (-20 millions).
Maintien de l'agriculture
Comme au National, la commission des finances refuse par contre de toucher aux paiements directs en faveur des paysans. Toutes les décisions ont été prises à une majorité assez large, a complété Johanna Gapany. Le Parlement tranchera lors de la session d'hiver.
La commission en a aussi profité pour déposer une motion qui concerne le futur mécanisme de répartition de l'imposition minimale sur les entreprises selon le modèle de l'OCDE.
Le texte demande une révision à la hausse de la répartition des recettes supplémentaires entre cantons et Confédération en faveur de cette dernière, pour atteindre la parité. Ces fonds supplémentaires serviraient ensuite à l'augmentation des montants destinés à l'armée.