C’était une entrée en bourse en fanfare. A peine lancée à la Bourse de New York, l’action du fabricant suisse de chaussures «On» a grimpé en flèche et s’échangeait autour de 35 dollars. L’entreprise valait des milliards.
Puis la fusée a continué sa lancée, l’action atteignant 41 dollars le 17 septembre. L’entreprise vaut désormais plus de 10 milliards de dollars américains, jonglant à présent dans la ligue des grands, comme le premier producteur de chocolat du monde Barry Callebaut.
La suite est moins rose. L’action de la société zurichoise de chaussures de sport, dans laquelle le champion de tennis Roger Federer a investi, est en baisse. Le titre se négocie actuellement à un peu plus de 30 dollars US. Elle est donc 10% plus bas que son niveau du premier jour.
Fin de la lune de miel
Par rapport à la valeur record d’il y a quinze jours, l’action a même perdu plus de 10 dollars. Un quart de la valeur.
La lune de miel est en effet terminée, affirme le journal boursier «Finanz und Wirtschaft». L’écosystème boursier est devenu plus nerveux, cela est un facteur qui a influé. Des problèmes opérationnels ont également contribué à la chute des cours.
En cause: Les fermetures d’usines vietnamiennes durant une semaine en raison de la pandémie. On n’est pas la seule entreprise, tous les grands fabricants d’articles de sport ont pris le subit arrêt de la production dans les dents.
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Problèmes au Vietnam
«On» a d’ailleurs communiqué à ce sujet: «Le Covid affecte «On» en Asie du Sud-Est à plusieurs niveaux de la chaîne d’approvisionnement, déclare le directeur général Martin Hoffmann à la mi-septembre. «Nous avons une équipe de cinquante personnes au Vietnam qui travaille à déplacer la capacité de production entre les neuf usines.»
L’année dernière, «On» a produit 97% de ses chaussures dans ce pays d’Asie du Sud-Est. Ces gammes de produit représentent 95% des ventes, les vêtements représentant la quasi-totalité du reste et les accessoires une faible proportion. La fermeture des usines au Vietnam aura probablement un impact sur les chiffres annuels.
Des entreprises autrement plus importantes sont également aux prises avec des problèmes similaires. Le grand fabricant d’articles de sport Nike s’inquiète déjà de perdre une partie de son chiffre d’affaires de Noël. Il a revu à la baisse ses prévisions de ventes pour l’exercice en cours. Les actions de Nike ont également perdu du terrain ces derniers jours, tout comme celles d’Adidas et de Puma. (ise/daj)